Aujourd’hui, le 8 juin 2018, comme tous les ans depuis 1992, c’est la journée mondiale de l’océan. À cette occasion, il est temps de faire un constat sur l’état actuel de nos océans et surtout de se rendre compte des graves conséquences que l’activité humaine a sur la faune et la flore marine. Des conséquences qui peuvent, à terme, avoir des effets irréversibles.

LA JOURNÉE MONDIALE DE L’OCÉAN

Cette journée existe depuis 1992. Cette année-là, lors du Sommet de la Terre (une rencontre qui a lieu tous les 10 ans) le Canada a proposé que le 8 juin devienne la journée consacrée à l’océan. Proposition qui a ensuite été acceptée par l’ONU et qui demeure depuis. Alors que la situation de la vie dans les océans devient de plus en plus critique, au fil des années, cette journée revêt une importance capitale car il devient vital que l’Homme prenne conscience des conséquences que ses actes ont sur la faune et la flore marine.

En effet, on parle beaucoup des dégâts causés sur la terre ferme ou encore dans les nappes phréatiques mais l’on n’est pas assez au courant de ce que l’océan nous apporte, et de ce fait, des conséquences de nos actes. Les océans fournissent 70 % de l’oxygène que nous utilisons pour vivre et absorbe jusqu’à 2,2 milliards de tonnes de CO2 par an. Vous l’aurez compris, il n’y a pas que les arbres qui régulent notre atmosphère, les océans y contribuent également. De plus, l’océan est un véritable vivier pour les espèces marines, on en a recensé 274 000 espèces vivantes différentes mais en réalité, il en existe davantage dans les profondeurs que nous ne connaissons pas encore.

Tout cet écosystème se retrouve menacé par les interventions excessives de l’Homme. Interventions qui pourraient se révéler fatales si nous ne faisons rien.

LA LOURDE MENACE CAUSÉE PAR L’HOMME

Les deux principaux comportements humains qui menacent les océans sont le rejet de matières plastiques et notre trop forte consommation de viande animale, en particulier des poissons.

Le plastique est un fléau pour les océans. Non seulement, nous rejetons près de 150 millions de tonnes de déchets plastiques dans l’océan (selon un rapport de The New Plastics Economy) mais en plus, si nous ne changeons pas notre façon de faire c’est pas moins de 750 millions de tonnes de déchets plastiques qui envahiront l’océan. La quantité est telle qu’il existe un continent entièrement constitué de plastique qui s’est formé au coeur de l’océan pacifique et qui ferait 3 fois la taille de la France. Les déchets plastiques sont d’ailleurs directement responsable de la mort d’1 million d’oiseaux de mer et de 100 000 mammifères marins par an. Autre point important, le plastique est principalement composé de naphta, un liquide issu du raffinage du pétrole. Or, les marées noires issues d’écoulements de pétroles dans les océans sont un vrai fléau pour l’écosystème. La dernière marée noire date de 2010 et a déversé plus de 350 millions de litres de pétrole dans les océans.

Selon une étude de la fondation Ellen McArthur et du Forum économique mondial, on estime que si rien ne change, en 2050, il y aura plus de plastique dans les océans que de poissons. Un constat alarmant qui est dû non seulement aux déchets plastiques mais également à la disparition progressive des poissons de nos eaux à cause de la pêche en masse de ces derniers pour notre propre consommation.

Des 10 espèces de poissons que nous pêchons le plus pour nous nourrir, il y en aurait entre 7 et 9 qui seraient en voie de disparition. À ce titre, il ne reste que 3 % de thons rouges vivants dans les océans. La WWF estime d’ailleurs que d’ici 2050, il n’y aura plus de poissons dans l’océan si la surpêche continue de sévir. Et la pêche de masse ne menace pas uniquement les poissons destinés à être consommés. En effet, de nombreuses espèces se prennent dans les filets des pêcheurs par erreur et finissent par être relâchés, malheureusement, ils sont bien souvent remis en mer dans un bien piteux état qui entraînera leur mort.

La consommation de viande issue d’animaux terrestres a également un fort impact sur l’état des océans. En effet, les élevages intensifs de viande bovine sont responsables de 14,5 % du rejet de CO2 total. Et comme l’océan absorbe jusqu’à 25 % de notre production totale de CO2, plus on en produit, et plus il en absorbera, causant ensuite une acidification des eaux et une augmentation de la température qui tuent les espèces marines qui ne supportent pas la chaleur. De plus, la teneur en oxygène des océans baisse peu à peu, ce qui entraîne une asphyxie des espèces marines et ainsi leur mort.

DES SOLUTIONS ACCESSIBLES À TOUS

L’océan est vital pour nous, on se doit de le protéger et de protéger son écosystème si nous voulons survivre sur cette planète. Pour ce faire, il faudrait déjà augmenter la surface des zones océanique protégées (qui ne sont que de 2,8 %) et ainsi permettre à plus d’espèces de vivre paisiblement ou du moins de survivre.

À notre échelle, il y a plusieurs façons d’agir pour protéger les océans, tout d’abord en veillant à limiter notre production de déchets plastiques, en recyclant, mais aussi en limitant notre consommation de viande mais surtout de poisson. Il n’est pas nécessaire de manger de la viande tous les jours et en diminuant notre consommation, nous n’aurons plus besoin de produire en masse et ainsi réduire drastiquement les émissions de CO2 et en même temps améliorer les conditions d’élevage des animaux.

Nous pouvons tous agir pour protéger les océans et ainsi éviter une catastrophe qui aurait des conséquences désastreuses pour le monde entier.

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