Le jeudi 24 septembre 2020, la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié un rapport sur le taux d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) recensé en 2019. Plus de 232.000 IVG ont été effectuées l’année dernière, ce qui, selon les auteurs de l’étude, est le plus haut chiffre relevé depuis 30 ans.
Que disent les chiffres ?
Les chiffres exacts sont 232.200 avortements, ce qui représente selon Le Monde un avortement sur trois naissances. Les auteurs écrivent que ces deux dernières décennies, ce chiffre oscillait entre 215.000 et 230.000 IVG environ. Les plus touchées seraient les jeunes femmes entre 20 et 29 ans auprès desquelles les auteurs ont établi un taux de recours à l’avortement de 27,9 IVG pour 1.000 femmes. Les avortements chez les moins de 20 ans auraient toutefois diminué.
L’étude avait aussi démontré que le recours à l’IVG variait d’une région à l’autre allant « du simple au triple ». Aux Pays de la Loire par exemple, le taux est de 11,8 IVG pour 1.000 femmes tandis que dans la région Provence-Alpes-Côtes d’Azur il est de 22,9. Mais il y a plus. En Guadeloupe et en Guyane, ce taux monte effectivement à 39 IVG pour 1.000 femmes.
La Drees a également recroisé les données sur l’IVG avec les données fiscales et cela a révélé l’existence d’une corrélation entre le recours à l’IVG et le niveau de vie des femmes qui les réalisent. Selon MadmoiZelle, les auteurs auraient déclaré que « 10 % des femmes ayant les niveaux de vie les plus élevés ont un taux de recours à l’IVG pour 1.000 femmes inférieur de 11 points pour 1.000 à celui des 10 % de femmes ayant les niveaux de vie les plus faibles ».
Un avortement sur cinq n’est réalisé que dans les limites du délai légal d’IVG
D’après les analyses des auteurs, cela peut résulter de l’âge des femmes qui, dans la vingtaine, étant dans une situation précaire, préfèrent mettre un terme à leur grossesse dans l’attente d’une situation financière plus favorable. Les auteurs avancent également le statut marital de ces femmes dont celles qui sont en couple avortent moins par rapport à celles qui sont célibataires, avec un taux 37 % plus élevé.
Quant à la manière dont sont effectuées ces IVG, l’étude a révélé une hausse constante des IVG par voie médicamenteuse depuis leur autorisation en 2001. 70 % des IVG se font ainsi par ce moyen. L’étude montre également que 25 % des IVG sont effectuées en dehors d’une structure hospitalière en France métropolitaine. L’avortement dans un cabinet libéral étant autorisé depuis 2005 mais, depuis l’année dernière, les centres de santé ou les centres d’éducation et de planification familiale peuvent aussi mener ce genre d’opérations.
Surtout que, selon Le Monde, une IVG sur cinq n’est effectuée qu’entre la 10e et la 12e semaine de grossesse qui est actuellement le délai légal maximal, mais la délégation aux droits des femmes à l’Assemblée prévoit d’étendre ce délai légal à 14 semaines et une proposition de loi en ce sens devrait être étudiée en octobre.
Par Arielle Lovasoa, le
Source: Madmoizelle
Étiquettes: ivg, étude, france, chiffres
Catégories: Société, Actualités
je suis très surprise nous avons plein de moyen de contraception disponible il me semble
Bien sûr. Mais il y a aussi des accidents, des défaillances de la contraception (j’ai connu), des couples qui craquent, des mecs qui fuient, et des viols …