
Est-il vraiment nécessaire d’avoir des semaines de travail de cinq jours, voire plus dans certains cas ? Il semblerait que non. Depuis 2019, l’Islande expérimente des semaines de travail de quatre jours et cela a eu un impact impressionnant sur bien-être des salariés, mais aussi sur leur productivité.
Est-il vraiment bénéfique de travailler pendant 40 heures réparties sur cinq jours par semaine ?
Très certainement, le nombre d’heures travaillées par semaine par un salarié peut varier selon le secteur d’activité, le poste occupé et plusieurs autres facteurs. Cependant, de manière générale, une semaine de travail « normale » est associée à 8 heures de travail par jour, et ce, cinq jours par semaine, habituellement du lundi au vendredi. Cependant, il a été constaté que ces semaines de travail de 40 heures de travail réparties sur cinq jours sont loin de convenir aux salariés. Il a notamment été relevé que de nombreux individus souffrent d’épuisement professionnel, et diverses études et analyses ont prouvé qu’une semaine de travail de 40 heures contribue à cela.
En fait, ce rythme de travail considéré comme étant normal est en fait suffisamment long pour qu’une personne accumule de la fatigue. Et un petit week-end de deux jours n’est certainement pas suffisant pour assurer la récupération. Et bien sûr, lorsqu’une personne est fatiguée, cela ne nuit pas uniquement à son bien-être, mais aussi à l’entreprise qui va alors avoir des employés moins performants, moins motivés et moins productifs. Étant donné les preuves qui s’accumulent contre les horaires de travail trop longs, nombreux sont ceux qui cherchent de meilleures alternatives.

De nouvelles preuves des avantages de la semaine de travail de quatre jours
L’une des alternatives les plus couramment envisagées actuellement consiste à réduire les heures et les journées de travail des salariés. Plusieurs entreprises et plusieurs pays – dont la France – ont déjà testé ce nouveau système. L’Islande en fait également partie. En 2019, le pays a notamment décidé d’approuver les semaines de travail de 36 heures réparties sur quatre jours. Cette décision a fait suite à une expérience qui a débuté en 2015 avec une phase pilote impliquant environ 2 500 salariés. Suite au succès retentissant de cette initiative, avec 86 % de soutien des salariés concernés, le projet a été officialisé en 2019.
Aujourd’hui, près de 90 % des travailleurs islandais bénéficient d’une semaine de travail réduite à 36 heures, contre 40 heures auparavant, sans perte de salaire. Les inquiétudes initiales concernant la semaine de quatre jours étaient nombreuses, tant en Islande qu’ailleurs dans le monde. Mais le succès observé en Islande – mais aussi dans d’autres pays et institutions – tend à montrer qu’il n’y a pas vraiment matière à s’inquiéter. Dans ce pays, les avantages sur le bien-être et la productivité des salariés ont été observés dès le début de l’expérience. Six ans plus tard, ces avantages perdurent.
Ainsi, depuis 2019, l’Islande a des salariés beaucoup moins sujets à l’épuisement professionnel, moins stressés et, par conséquent, plus productifs et efficaces. Sur un plan plus large, le pays a également analysé l’impact des semaines de quatre jours sur l’économie islandaise et, jusqu’à présent, les retombées sont positives. D’après les chiffres des Perspectives de l’économie mondiale 2024 du Fonds monétaire international, l’économie islandaise a progressé de 5 % en 2023, surpassant ainsi la quasi-totalité des autres pays européens avancés. Quant au chômage, il s’établissait à seulement 3,4 %, soit bien en dessous de la moyenne européenne.
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