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Découverte d’un nouveau lien génétique entre la santé intestinale et les maladies psychiatriques

Ces travaux pourraient déboucher sur de nouveaux traitements pour le syndrome de l’intestin irritable

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— Ton Photographer 4289 / Shutterstock.com

De récentes analyses ont permis la mise en évidence de gènes communs au syndrome de l’intestin irritable et à certains troubles psychiatriques. Éclairant les interactions entre l’appareil digestif et le cerveau, ces travaux pourraient déboucher sur de nouveaux traitements.

Loci partagés

Caractérisé par des douleurs abdominales et des troubles du transit, le syndrome de l’intestin irritable a longtemps été considéré comme purement psychosomatique. Au fil des années, différentes recherches ont montré qu’il résultait d’une association de facteurs psychosociaux et physiologiques.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Genome Medicine, des chercheurs de l’université de Bergen, en Norvège, ont exploré ses fondements génétiques ainsi que leurs éventuels liens avec les maladies mentales. En utilisant les données génétiques de 53 400 personnes atteintes de ce trouble du système digestif et de 433 201 sujets témoins, ils ont identifié 116 nouveaux loci de risque génomique (endroits spécifiques où se trouvent les gènes sur l’ADN).

Parmi eux, 70 se sont avérés partagés avec différents troubles psychiatriques (7 pour le trouble anxieux généralisé, 35 pour la dépression, 27 pour le trouble bipolaire et 15 pour la schizophrénie).

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— Alpha Tauri 3D Graphics / Shutterstock.com

En poussant plus loin ses recherches, l’équipe a constaté qu’il existait des mécanismes biologiques sous-jacents communs au syndrome de l’intestin irritable et aux troubles psychiatriques. Les gènes cartographiés sur les loci partagés étant enrichis pour les voies relatives aux systèmes nerveux et immunitaire.

Des découvertes importantes

« Ces découvertes élargissent notre compréhension de la génétique du syndrome de l’intestin irritable et de sa relation avec les maladies gastro-entérologiques et psychiatriques », estime Markos Tesfaye, auteur principal de l’étude.

L’équipe espère qu’elles conduiront au développement de nouveaux traitements pour ce trouble digestif fréquent, touchant environ 5 % de la population française.

Bien que la recherche n’ait pas permis de déterminer si et comment les problèmes intestinaux conduisaient au développement de troubles psychiatriques, il avait été précédemment proposé que l’inflammation des intestins perturbe la barrière intestinale, engendrant une fuite de produits bactériens dans la circulation, à même d’altérer la barrière hémato-encéphalique.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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