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De nombreux marsupiaux élèvent leurs petits dans des poches. Les opossums, les diables de Tasmanie ou même les koalas mais, bien sûr, les kangourous sont les plus connus dans cette pratique.

L’intérieur de la poche

Vous pouvez voir la poche du kangourou comme un sweat à capuche mis à l’envers. C’est en tout cas la façon dont Rick Schwartz, superviseur des soins aux animaux et porte-parole national au zoo de San Diego, la décrit. Si on poursuit cette analogie du sweat, la capuche serait la poche et les cordons représenteraient les muscles de la mère, qu’elle utilise pour l’ouvrir et la fermer. A l’intérieur, la texture est la même que celle de la peau des kangourous, mais sans poils ! Douce et chaude, la poche est à la même température que la mère kangourou, c’est-à-dire environ 40,5 °C.

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Une vie dans la poche

Il faut savoir que la poche contient quatre tétines qui conduisent le lait. Lors de la naissance d’un petit, après 32 ou 33 jours de gestation, il est très peu développé. De la taille d’un bonbon et pesant moins d’un gramme, le nouveau-né utilise ses membres antérieurs pour ramper dans la poche de sa mère. Il peut alors s’accrocher à une tétine qui gonfle et pénètre dans la gorge du bébé, le maintenant en place pendant environ trois mois et demi à quatre mois. Le bébé reste à l’intérieur pendant environ quatre à cinq mois avant de sortir. Il commence alors à explorer, en restant toujours près de sa mère, avant de retourner dans sa poche. Les mois qui suivent, le petit explore de plus en plus loin, et de plus en plus longtemps. Il sera sevré entre 10 et 12 mois, et ne retournera plus dans la poche de sa mère.

Il faut savoir que pendant les mois que le bébé passe dans la poche, il l’utilise comme sa maison. Ainsi, donc, il défèque à l’intérieur. Et lorsqu’il commence à sortir, il se salit beaucoup. Maman kangourou doit donc faire le ménage dans sa poche. Pour cela, elle y plonge sa tête pour retirer la crasse et les excréments avec sa langue.

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Une poche toujours habitée

Les kangourous ne donnent naissance qu’à un petit à la fois. Mais lors de l’accouplement, si les conditions ne sont pas bonnes pour élever un bébé, le corps de l’animal retardera naturellement l’implantation de l’embryon dans l’utérus. Au moment venu, l’embryon sort de son état de dormance, et la gestation commence. Quatre petits peuvent naitre au cours d’une année, à partir d’un seul accouplement. La femelle kangourou peut donner naissance une première fois à un petit, puis retarde l’implantation du prochain embryon le temps que le nouveau-né ait quelques mois. La poche abrite donc presque tout le temps un petit ! Ou du moins, très régulièrement.

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