
Récemment, la société d’informatique quantique Alice&Bob a mis au point une nouvelle technique améliorant la fiabilité des qubits de chat en comprimant leurs états de probabilité. Cela pourrait améliorer leur fiabilité et leur durée de vie, et ouvrir la voie à une informatique quantique précise. Explications.
Les qubits de chat
Des efforts ont été déployés pour réduire les taux d’erreur associés au basculement de bits, lorsqu’un qubit change ses probabilités de mesurer 0 ou 1. Cependant, des experts avaient constaté auparavant que cela entraînait une augmentation des erreurs lors du basculement de phase, lorsqu’un qubit change ses probabilités d’être positif ou négatif.
Les qubits de chat sont une sorte de qubit qui imite le principe de superposition du chat de Schrödinger, autrement dit la fameuse expérience de pensée qui postule qu’un chat dans une boîte contenant un poison activé au hasard pourrait être considéré à la fois comme vivant et mort jusqu’à ce qu’il soit directement observé.
Par ailleurs, les qubits de chat sont conçus pour réduire les inversions de bits, diminuant ainsi les ressources nécessaires à la correction des erreurs. Ils ont été étudiés par de nombreuses équipes de recherche. Ceux créés par les scientifiques d’Alice&Bob ont même été intégrés à la puce Ocelot, fabriquée par Amazon Web Services (AWS).

Jusqu’à 160 fois
Des recherches antérieures à celles d’Alice&Bob ont démontré que les qubits de chat pouvaient atteindre une durée de vie de retournement de bits de 138 millisecondes. Mais dans une nouvelle étude publiée sur arXiv, des scientifiques ont présenté une nouvelle méthode de stabilisation des qubits de chat, avec une meilleure protection contre les retournements de bits jusqu’à 160 fois. Cela équivaut à une durée de vie de 22 secondes pour les qubits de chat.
Les chercheurs sont parvenus à ce résultat en compressant les états quantiques des qubits de chat de manière à réduire le chevauchement entre les deux états. Pour ces qubits de chat comprimés, elle a démontré une forte réduction du taux d’erreur de basculement de bits à mesure que le nombre de photons augmentait.
Cette technique utilisée est particulièrement utile. En effet, elle ne nécessite aucune modification de la conception du circuit. La compression des qubits de chat permettra donc une correction d’erreur moins consommatrice de ressources que les méthodes précédentes.
Par ailleurs, l’ordinateur quantique de Google exécute instantanément une tâche qui prendrait normalement 47 ans.
Par Cécile Breton, le
Source: Live Science
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