Les incendies qui brûlent depuis plusieurs jours dans le nord de l’Ukraine se sont rapprochés de la centrale nucléaire abandonnée de Tchernobyl. Des centaines de pompiers ukrainiens ont été mobilisés. Les autorités ukrainiennes affirment néanmoins que les feux sont sous contrôle.
Depuis le 4 avril, un incendie s’est propagé dans la forêt entourant la zone de Tchernobyl, entretenu par le vent et une sécheresse inhabituelle. Selon Greenpeace, il s’agit du pire incendie jamais observé dans la zone d’exclusion de Tchernobyl, qui forme un rayon de 30 kilomètres autour de l’ancienne centrale. S’appuyant sur des images satellites, l’ONG affirme que le feu n’est qu’à « environ 1,5 kilomètre » de l’arche recouvrant le réacteur ayant explosé en avril 1986. La branche russe de l’ONG, citée par Reuters, a déclaré que le plus grand incendie couvrait 34 000 hectares, tandis qu’un deuxième incendie à seulement un kilomètre de l’ancienne usine faisait 12 000 hectares.
Les autorités ont voulu se montrer rassurantes, en affirmant que l’ancienne centrale nucléaire et les lieux de stockage de déchets radioactifs n’étaient pas menacés. « Il n’y a plus de feu ouvert », a assuré mardi matin dans un communiqué le service pour les situations d’urgence, faisant état de « foyers isolés » et de « feux couvants ». Les autorités ont cessé depuis plusieurs jours de publier leurs estimations sur la taille de l’incendie, comme le rapporte l’AFP.
Le communiqué ajoute également que « le taux de radiation à Kiev et dans sa région ne dépasse pas le niveau naturel », ce qui contredit les précédents propos de Yehor Firsov, chef du service d’inspection environnementale d’Ukraine, selon qui le taux de radiation serait 16 fois plus élevé que la normale. Plus de 400 secouristes et pompiers, trois avions et trois hélicoptères ont été déployés, et ont déversé lundi près de 540 tonnes d’eau, selon la même source.