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Portrait de Ilse Koch, l’horrible « sorcière nazie » du camp de Buchenwald

Lumière sur l'un des personnages les plus monstrueux de l'Holocauste

« Holocauste », traduit de l’hébreu « Shoah » ou « catastrophe », est le moyen d’extermination systématique que l’Allemagne nazie avait entrepris pour éradiquer les juifs. Durant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont qualifié les juifs d’ennemis, mais aussi de race inférieure. Durant l’Holocauste, environ 40 % ont été capturés par les nazis. Ils étaient affamés jusqu’à la mort. De plus, ils ont été enfermés dans des camps de concentration où ils étaient obligés d’effectuer des travaux forcés. Certains furent tués durant des fusillades massives et d’autres, entassés dans des chambres à gaz. Cette période a été qualifiée de « génocide juif ».

Qui était la « sorcière nazie » du camp de Buchenwald ?

Ilse Koch

Ilse Koch fut une des légendes qui ont marqué la période de l’Holocauste. Elle ne fait pas partie des meneurs de cette révolte sanglante mais elle a commis d’atroces pratiques envers les prisonniers. Elle a fait preuve de sadisme et de barbarie. En effet, elle était même réputée pour avoir effectué des trafics d’êtres humains, et pas n’importe quelle partie du corps. Elle aurait taillé leur peau afin d’en faire des bijoux ou décorations de maison. Sous le règne de son mari, elle sélectionnait les personnes qui porteraient les plus beaux tatouages afin que ces derniers fassent partie de sa nouvelle collection d’abat-jour en peau humaine.

Ilse Koch, de son nom de jeune fille Margarete Ilse Köhler, est née le 22 septembre 1906 à Dresde, en Allemagne. C’était la fille d’un contremaître d’une usine. Elle a été décrite par ses enseignants comme étant une jeune femme paisible et sage. À l’âge de 15 ans, elle a intégré une école de gestion où elle a étudié la comptabilité. Elle fait donc partie des femmes qui ont eu la possibilité d’avoir une éducation décente. En 1932, elle a adhéré au parti nazi et y a exercé la compatibilité. La plupart de ses amis avaient déjà rejoint le système un peu plus tôt qu’elle. En effet, en 1930, l’économie allemande s’est totalement effondrée. Mais après la Première Guerre mondiale, Hitler a inspiré un vent de renouveau pour les Allemands.

Le 29 mai 1937, elle a épousé un général qui avait lui aussi dirigé le camp de concentration en Allemagne. Il s’agissait du colonel SS Karl Otto Koch, réputé pour être brutal mais aussi très efficace pour le système qui s’était formé à l’époque. De leur union sont nés trois enfants dont un garçon prénommé Artwin et deux filles Gisele et Gudrun qui, elle, est décédée peu de temps après sa naissance. Karl et Ilse sont donc deux partisans de la nouvelle aristocratie allemande. En effet, ensemble, ils ont adopté un mode de vie aisé car ils ont pu se permettre de loger dans une villa de luxe et avoir des repas gastronomiques. Mais leur petit nuage était l’œuvre de corruptions, d’adultères, mais aussi de pratiques particulièrement barbares et inhumaines. D’ailleurs, Ilse Karl était aussi réputée pour être une nymphomane.

D’après les historiens, Karl Koch effectuait des activités illégales telles que le trafic de personnes, de bijoux et encore d’argent. Quant à Ilse, elle avait une importante collection d’objets faits à partir de corps humains. La pièce maitresse de sa collection fut des abat-jour en peau humaine tatouée. Pendant le règne du colonel Karl, les personnes qui avaient de beaux tatouages pouvaient être condamnées à mort, juste pour leur tatouage.

Un comportement atroce avec les prisonniers

Ilse Koch fut une personne très cruelle avec les prisonniers de son mari. Elle les tyrannisait jusqu’à ce qu’ils meurent de la façon la plus barbare et infâme au monde. Elle avait une autre passion dans sa vie, l’équitation. En effet, pendant les jours ensoleillés, elle chevauchait à travers tout le camp et les détenus pouvaient à peine poser le regard sur elle. Ceux qui se faisaient attraper étaient immédiatement condamnés à mort. Vers 1943, son mari fut accusé de détournement de fonds ainsi que d’élimination de témoins potentiels. Parmi les victimes figurait un officier SS qui aurait eu des preuves pouvant nuire à sa femme et lui. Le 5 avril 1945, le tribunal a rendu son verdict et Karl Koch fut condamné à mort et a été exécuté par le SS.

En revanche, Ilse a été acquittée par le tribunal pour son accusation de complicité. Mais après la guerre, ses enfants et elle ont déménagé à Ludwigsburg, une petite banlieue située à Stuttgart. C’est là-bas qu’elle a été capturée et emprisonnée par les alliés. Vers 1947, elle fut jugée pour le procès de Buchenwald par le Tribunal militaire international de Dachau.

Prisonniers morts dans le camp de Buchenwald
— Everett Collection / Shutterstock.com

Son arrestation et sa mort

Suite à de nombreux témoignages effectués par de nombreux détenus, le tribunal a condamné Ilse Koch pour sa participation à la maltraitance des prisonniers. En effet, certains des détenus étaient obligés de fabriquer des objets faits à partir de peau humaine. En octobre 1947, elle a donné naissance à un autre enfant, qu’elle a prénommé Uwe. C’est le fils de son co-détenu Fritz Schäffer. D’ailleurs, elle a accouché dans la prison de Landsberg.

En 1949, le général Lucius Clay a réduit sa peine, à la demande des Allemands qui voulaient contrôler eux-mêmes le sort des criminels nazis. Les autorités allemandes ne l’ont pas acquittée et elle fut conduite devant le tribunal de son pays. Mais ce n’est qu’en novembre 1950, que son procès a eu lieu à Augsbourg. Le janvier 1951, le tribunal a rendu son verdict, elle fut condamnée à mort pour avoir incité et coopéré pour le meurtre d’environ 135 prisonniers.

Des restes d'organes des prisonniers

En 1967, lorsque son fils Uwe Köhler a eu 19 ans, il a appris que sa mère était Ilse Koch et a commencé à lui rendre souvent visite dans la prison d’Aichach. Le 1er septembre 1967, Ilse Koch meurt après s’être pendue. Après la guerre, son fils Artwin a aussi décidé de se suicider, laissant près de sa dépouille une lettre pour justifier son acte. Il avait écrit qu’il ne pouvait pas vivre suite aux honteux crimes commis par ses parents. Quant à Uwe, il a hérité des documents de sa mère. En 1971, il décida donc de faire une réhabilitation posthume d’elle via la presse. Pour cela, il a utilisé des documents fournis par le premier avocat d’Ilse ainsi que des propres recherches qu’il a effectuées.

Arrestation d'Ilse Koch

Par Arielle Lovasoa, le

Source: All that is interesting

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