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Belmont Island, la minuscule île new-yorkaise que vous ne visiterez jamais

Petite île, grande histoire

Belmont Island
— © MatthewLloyd / Wikimedia

Si Liberty Island est sans doute la plus célèbre des îles new-yorkaises, entre Manhattan et le Queens se trouve un minuscule bout de terre à l’histoire aussi riche que singulière : l’île artificielle de Belmont.

Belmont ou U Thant Island

À la fin du XIXe siècle, l’homme d’affaires William Steinway entreprend la construction d’un tunnel sous l’East River, reliant le coeur de New York à sa cité ouvrière, dans le quartier d’Astoria. Au fil des années, l’entassement des gravats en étant extraits crée une petite île, qui sera nommée d’après le financier August Belmont Jr., ayant repris le projet à la mort de Steinway.

En 1977, Belmont Island est louée par le groupe Peace Meditation at the United Nations et officieusement rebaptisée en l’honneur d’un ancien secrétaire général de l’ONU, le Birman Sithu U Thant disparu trois ans plus tôt.

Connue sous le nom « d’arche de l’unité », une structure métallique de 9 mètres de haut y est installée, et un coffre contenant les retranscriptions de plusieurs déclarations d’U Thant sur la paix et la spiritualité, ainsi que sa pince à cravate favorite, enterré sous celle-ci. Ce sanctuaire est périodiquement visité par les membres du groupe bouddhiste, qui y organisent également des cérémonies, jusque dans les années 1990.

Un site protégé

Mesurant une trentaine de mètres de large pour soixante de long, la minuscule île constitue aujourd’hui un habitat vital pour plusieurs espèces locales : son caractère isolé et sa végétation en font notamment un lieu propice à la nidification, ainsi qu’une halte précieuse pour les oiseaux migrateurs.

Parmi eux, les cormorans à aigrettes, qui ont vu leurs populations doubler dans la baie entre 2000 et 2011, grâce aux mesures de conservation adoptées par l’État de New York.

Si les eaux poissonneuses environnantes sont très prisées des pêcheurs, il s’agit d’un site écologique reconnu dans le cadre du programme de revitalisation du front de mer de la ville, dont l’accès est strictement interdit au public.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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  • Un petit tas de cailloux qui émerge de l’eau poluée et change de nom plusieurs fois, c’est bien un truc US ça. Comme si la faune et la flore s’en préocupaient … 😉