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Un iceberg de la taille de Londres photographié pour la première fois

"Notre principale préoccupation pour le moment est le risque possible pour les navires opérant dans la région"

iceberg
— Danita Delimont / Shutterstock.com

Des chercheurs ont révélé les premières images d’un iceberg géant de la taille de Londres. Il s’est détaché d’une banquise antarctique au mois de janvier. Explications.

Cet iceberg est appelé A81. Il s’est détaché de la plateforme de glace Brunt de l’Antarctique et a rejoint d’autres fragments de glacier flottant dans la mer de Weddell. Il s’agit de la deuxième scission géante qui se produit en deux ans. « Un iceberg de cette taille aura un impact important sur les écosystèmes océaniques qui abritent une riche diversité de la faune marine présente dans cette région de l’Antarctique », a expliqué l’écologiste Geraint Tarling. « Ces impacts peuvent être à la fois positifs et négatifs. »

Les images réalisées par le British Antarctic Survey (BAS) montrent à quel point cet iceberg est massif. La partie hors de l’eau n’en représente qu’une infime partie : la majeure partie s’étend sur des centaines de mètres dans les profondeurs.

« Au fur et à mesure que l’iceberg fond, il libère beaucoup de nutriments qui pourraient être bénéfiques pour la croissance de plantes microscopiques telles que le phytoplancton à la base des réseaux trophiques océaniques », a ajouté Geraint Tarling.

Le spécialiste ajoutant : « Le côté négatif est que cette même fonte, à une si grande échelle, déverse beaucoup d’eau douce dans l’océan, ce qui diminue les niveaux de salinité et rend les eaux impropres à de nombreux phytoplanctons et au zooplancton qui s’en nourrit. Ces effets pourraient alors se répercuter sur le réseau trophique pour les poissons, les oiseaux, les phoques et les baleines (…) Notre principale préoccupation pour le moment est le risque possible pour les navires opérant dans la région alors que l’iceberg commence à se briser et à vêler de plus petits morceaux de glace. »

Par Cécile Breton, le

Source: Science alert

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