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Image d’illustration — Armin Rose / Shutterstock.com

Le British Antarctic Survey (BAS) a annoncé le décrochage d’un énorme bloc de glace à l’est de l’Antarctique. Selon les scientifiques, cet événement ne serait pas lié au changement climatique.

L’iceberg A-81

D’une superficie de près de 1 550 kilomètres carrés, l’iceberg A-81 s’est détaché il y a quelques jours de la massive plateforme glaciaire de Brunt (150 mètres d’épaisseur), décrite comme la plus surveillée au monde. Il s’agit du second évènement massif de vêlage survenu dans la zone au cours des deux dernières années, consécutif à la fissure « Chasm-1 » qui traverse Brunt de part en part.

Si la surveillance par satellite a révélé pour la première fois des changements dans Chasm-1 il y a un peu plus d’une décennie, après une période de sommeil d’au moins 35 ans, sa structure complexe a rendu la prévision des détachements d’icebergs difficile. Initialement installée au sommet de la plateforme glaciaire, la station de recherche Halley VI du BAS avait dû être déplacée de vingt-trois kilomètres vers l’intérieur des terres en 2016 en raison de l’imprévisibilité des conditions glaciologiques.

À l’instar de son prédécesseur A-74, qui s’était détaché de Brunt en février 2021 pour ensuite dériver dans la mer de Weddell, la libération d’A-81 ne serait pas liée au réchauffement climatique.

« Cet événement de vêlage était attendu et fait partie du comportement naturel de la plateforme glaciaire de Brunt », explique le glaciologue Dominic Hodgson. « Nos équipes scientifiques et opérationnelles continuent de surveiller la plateforme en temps réel pour s’assurer qu’elle est sûre et maintenir les activités scientifiques que nous entreprenons à Halley. »

L’Antarctique en proie à un réchauffement accéléré

Affectant l’ensemble de la planète, le changement climatique a des conséquences particulièrement marquées au niveau des pôles. Selon l’UCAR Center For Science Education, la péninsule se réchauffe cinq fois plus vite que la moyenne mondiale, avec une augmentation des températures moyennes de près de 3 °C au cours des 70 dernières années.

Au cours des trois dernières décennies, l’Antarctique a également perdu plus de trois mille milliards de tonnes de glace, à l’origine d’une élévation rapide du niveau des mers.

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