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Image d’illustration — Ground Picture / Shutterstock.com

L’intelligence artificielle est l’une des avancées les plus remarquables de notre époque. Cette technologie a rendu possibles certaines choses qui ne l’étaient pas, notamment dans le domaine de la santé. Grâce à l’IA, une femme paralysée a pu parler pour la première fois depuis 18 ans.

Une interface cerveau-ordinateur pour communiquer

Souvent décrite comme une technologie capable d’imiter l’intelligence humaine, l’intelligence artificielle a permis de réaliser de nombreux exploits que l’on pourrait qualifier de miracles. Ce qui a commencé comme des systèmes rudimentaires basés sur des règles s’est maintenant transformé en réseaux neuronaux complexes capables de reconnaître les visages, de conduire des voitures, de comprendre le langage, et même de redonner la parole à ceux qui l’ont perdue.

C’est notamment le cas avec une patiente du nom d’Ann Johnson. Après avoir subi un accident vasculaire cérébral il y a 18 ans, elle a souffert de paralysie de manière permanente et a également perdu la capacité de parler. Désormais, grâce à un implant cérébral et à l’intelligence artificielle, elle est à nouveau capable de communiquer verbalement via un avatar numérique. Plus précisément, des chercheurs ont implanté un réseau d’électrodes à la surface de son cerveau pour transmettre son activité cérébrale à un ordinateur.

Les algorithmes d’IA traduisent ensuite les signaux relevés en mots. Après un bref délai, l’avatar à l’écran prononce les mots d’Ann à haute voix. En tout, les scientifiques ont formé un réseau neuronal récurrent pour cartographier ses signaux cérébraux sur 39 phonèmes (les unités sonores que nous assemblons en mots lorsque nous parlons) différents. Mieux encore, l’IA permet également de moduler les expressions faciales de l’avatar en fonction des émotions ressenties par la patiente.

Une technologie prometteuse pour les personnes privées de la capacité de parler

Conçu par des chercheurs de l’université de Californie à San Francisco et de l’université de Californie à Berkeley, ce système alimenté par l’IA permet à la patiente de parler via son avatar numérique à un rythme de 62 mots par minute. Le système a un taux d’erreur de 23,8 % sur un vocabulaire de 125 000 mots, mais cette marge sera encore améliorée à l’avenir. Si Ann Johnson a été la première patiente à pouvoir bénéficier de ce système de communication révolutionnaire, les chercheurs ont de grandes ambitions pour leur création.

Ils espèrent notamment que cette technologie mènera à la création d’un dispositif approuvé par le régulateur afin d’aider les personnes paralysées à s’exprimer. « Notre objectif est de restaurer une manière de communiquer complète et incarnée, qui est la manière la plus naturelle pour nous de parler avec les autres. Ces progrès nous rapprochent beaucoup plus d’une véritable solution pour les patients », a déclaré Edward Chang, auteur principal de l’étude. Les détails de la recherche ont été publiés dans un article dans la revue Nature.

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