ChatGPT jeu
— Tatsiana Tsyhanova / Shutterstock.com

Des chercheurs de l’université Stanford ont créé des personnages dont les prises de décision étaient intégralement gérées par ChatGPT. Ce, afin de déterminer dans quelle mesure de tels modèles d’IA pourraient contribuer à rendre un monde virtuel plus réaliste.

ChatGPT s’invite dans Smallville

Baptisé Smallville, le jeu de rôle/simulateur de vie en 2D permet de suivre 25 personnages dans leur vie quotidienne. Si ceux-ci possèdent leur propre agenda, ils peuvent interagir et partager différents types d’activités. « Les agents génératifs se réveillent, préparent le petit déjeuner et se rendent au travail. Ils se forgent des opinions, se remarquent et entament des conversations », détaillent les auteurs de la nouvelle étude, pré-publiée sur le serveur arXiv.

Dans la simulation récemment réalisée, chacun d’entre eux était alimenté par l’incontournable ChatGPT, modifié afin de pouvoir enregistrer leurs expériences dans leur intégralité, les synthétiser et les récupérer dynamiquement pour planifier leurs futures actions. Une fois une brève description du personnage (occupations, relations, souvenirs…) fournie par les scientifiques, l’IA textuelle a pris le relais et une communauté étonnamment crédible s’est formée.

L’ensemble des personnages ont accompli leurs tâches quotidiennes, se sont remémoré leurs souvenirs et ont interagi de façon complexe. Lorsque les chercheurs ont simulé différents événements, incluant la Saint-Valentin, les agents se sont comportés de manière réaliste, s’invitant et adaptant leurs emplois du temps respectifs.

Plusieurs d’entre eux ont également développé des intérêts particuliers, suscitant parfois de véritables vocations : l’implication d’un certain Sam dans la vie politique locale l’a finalement poussé à se présenter aux élections municipales.

Des mondes virtuels toujours plus immersifs

Démontrant, selon les auteurs de la nouvelle étude, la capacité des modèles d’intelligence artificielle avancés actuels à reproduire fidèlement le comportement social humain dans un jeu vidéo, de tels travaux suggèrent que leur intégration dans des titres de plus grande envergure permettrait de complexifier significativement le comportement des PNJs (personnages non-joueurs).

Les IA génératives telles que ChatGPT (dont la quatrième itération se révèle significativement plus lente que la précédente) requérant une puissance de calcul phénoménale, il faudra probablement se montrer (très) patient avant de voir débarquer des modèles d’une complexité similaire dans certaines licences populaires telles que Les Sims.

Quoi qu’il en soit, la simulation récemment réalisée (que vous pouvez visionner en intégralité en suivant ce lien) offre un aperçu du degré d’interactivité et d’immersion que de futurs univers virtuels pourraient proposer.

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