Chaque jour, des millions de conducteurs se lancent dans de longs trajets monotones sur des autoroutes tentaculaires. Au fur et à mesure que les kilomètres se succèdent et se suivent, quelque chose de particulier se produit souvent : un phénomène connu sous le nom d’hypnose de l’autoroute. De quoi s’agit-il exactement ?
Un phénomène qui peut arriver à tout le monde
Conduire une voiture d’un point A à un point B est une tâche assez simple. Mais cela arrive souvent qu’on ait parcouru plus de distance qu’on ne le pense, ou qu’on se retrouve inconsciemment à un endroit qui ne figurait même pas sur son itinéraire initial. En fait, si l’on emprunte assez souvent le même itinéraire vers la même destination, ou si on se retrouve à conduire sur de longues distances sur une autoroute déserte, on peut subir cet étrange phénomène connu sous le nom d’« hypnose de l’autoroute ».
Également appelée « hypnose au volant », « fièvre de la ligne blanche », ou « highway hypnosis » en anglais, l’hypnose de l’autoroute est un phénomène psychologique qui peut survenir lors d’une conduite longue distance ou d’une conduite monotone sur autoroute. Ce phénomène se caractérise par un état de conscience et d’attention réduit, dans lequel un conducteur peut devenir somnolent, perdre sa concentration et éprouver une capacité réduite à réagir aux stimuli externes.
Il se manifeste également par une perte de la notion du temps et de l’espace au volant. Les détails, comme la vitesse à laquelle on roule, la qualité de la conduite, les endroits qu’on a déjà traversés ou encore le paysage peuvent être flous ou difficiles à retenir. Le trajet dans son ensemble peut ainsi sembler flou et beaucoup plus court qu’il ne l’est en réalité. Dans la majorité des cas, on ne se rend pas compte qu’on est sous l’hypnose de l’autoroute jusqu’à ce qu’on sorte de cet étrange état.
Quelles sont les causes de l’hypnose de l’autoroute ?
Quant à savoir les causes de ce phénomène, il peut y avoir un ensemble de facteurs à prendre en compte, comme la monotonie, la prévisibilité, l’ennui ou la fatigue. En rassemblant tous ces facteurs, l’hypnose de l’autoroute peut être comparée à la cécité temporelle ou à l’idée que le temps passe plus vite quand on s’amuse. Dans ces trois phénomènes, lorsqu’une personne est absorbée par une tâche ou par ses propres pensées, le cerveau peut parfois passer en mode pilote automatique.
Ainsi, le cerveau va se focaliser sur la tâche ou la pensée, faisant perdre la notion du temps, de l’espace et même de la réalité concernant les différentes choses qui se passent autour de soi et qui ne font pas partie de la tâche ou de la pensée. Un tel comportement est tout à fait normal et est enraciné dans ce qu’on appelle la « mémoire procédurale ». De même, l’hypnose de l’autoroute est également normale, mais elle peut potentiellement être dangereuse en causant des accidents.
Ainsi, il est important d’être en pleine possession de ses moyens lorsqu’on conduit, et donc, trouver des méthodes pour éviter l’hypnose de l’autoroute. La technique la plus simple consiste à briser la monotonie et l’ennui en écoutant de la musique, en ouvrant la fenêtre ou en changeant d’itinéraire s’il s’agit d’un parcours habituel. Si on est déjà plongé dans l’hypnose et qu’on s’en rend compte, il vaut mieux faire une pause et prendre un petit moment pour se sustenter. Si l’origine du problème est la fatigue ou le stress, il vaut mieux prendre le temps de se reposer et de se calmer avant de conduire. Pour aller plus loin, voici 10 autoroutes parmi les plus longues au monde.
