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De nombreuses études ont déjà montré que le mariage est souvent associé à un plus grand bonheur chez les hommes. Cependant, de nouvelles recherches révèlent qu’il pourrait également favoriser une prise de poids significative. Une étude récente a en effet démontré que les hommes mariés sont plus de trois fois plus susceptibles d’être obèses que leurs homologues célibataires.
Un risque accéléré pour les hommes mariés
La recherche, qui sera présentée lors du Congrès européen sur l’obésité (ECO 2025) en Espagne, a analysé les données de 1 098 hommes et 1 307 femmes, avec un âge médian de 50 ans. Ces données proviennent de l’enquête nationale sur la santé WOBASZ II, menée en Pologne. Les résultats indiquent que 35,3 % des participants avaient un poids considéré comme normal, tandis que 38,3 % étaient en surpoids et 26,4 % étaient obèses. L’équipe de recherche, dirigée par Alicja Cicha-Mikołajczyk de l’Institut national de cardiologie, a exploré les facteurs influençant cette prise de poids.
L’étude a révélé que les hommes mariés présentent un risque accéléré de prise de poids : ils sont 62 % plus susceptibles d’être en surpoids que leurs homologues célibataires. En analysant les données à l’aide de l’outil statistique des rapports de cotes (OR), les chercheurs ont déterminé que les hommes mariés avaient un risque 3,19 fois plus élevé d’être obèses que les hommes non mariés.
Du côté des femmes, l’effet du mariage sur la prise de poids est moins prononcé. Bien que les femmes mariées aient pris du poids, leur risque d’obésité n’était pas significativement différent de celui des femmes célibataires.
Les facteurs contribuant à la prise de poids post-mariage
Les facteurs contribuant à l’obésité sont bien connus : une alimentation déséquilibrée, un manque d’exercice, des prédispositions génétiques, ou encore des problèmes de santé sous-jacents. Le vieillissement et des événements comme la ménopause chez les femmes jouent également un rôle. Cependant, cette étude s’est concentrée sur des causes spécifiques comme le niveau de connaissances en matière de santé, la dépression et le soutien social.
Leurs résultats indiquent que vivre dans des zones rurales ou isolées, avec un réseau social limité (peu de contacts avec la famille et les amis, ou peu de participation à des activités sociales), ainsi qu’une faible connaissance des enjeux de santé augmentaient les risques de surpoids et d’obésité.
Cependant, ce constat varie selon les contextes. Les chercheurs suggèrent que les similitudes entre les femmes mariées et célibataires pourraient être liées à des normes sociales et culturelles spécifiques.
L’importance de la sensibilisation et des habitudes de vie
Selon les auteurs de l’étude, « l’âge et l’état matrimonial ont un impact indéniable sur la propension à l’obésité à l’âge adulte, quel que soit le sexe ». Ils soulignent l’importance de la diffusion des connaissances en matière de santé et la promotion de modes de vie équilibrés afin de lutter contre l’augmentation des taux d’obésité.
Malgré certaines limites – échantillon principalement polonais, absence de prise en compte de certains facteurs interdépendants – cette recherche pourrait permettre d’orienter les politiques de prévention et d’améliorer le suivi des personnes à risque. En renforçant les liens sociaux et en améliorant l’éducation en matière de santé, il serait possible de réduire l’obésité.
L’étude souligne que 28 % des personnes obèses souffrent de maladies cardiovasculaires, soit plus du double par rapport aux individus ayant un poids normal, renforçant ainsi l’urgence de mettre en place des mesures de prévention efficaces. Par ailleurs, un médicament anti-obésité entraîne une diminution du poids corporel de 20 % lors d’essais cliniques.