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L’histoire de l’homme au masque de fer, un mystère qui hante l’imaginaire collectif depuis plus de 300 ans, est un récit riche en spéculations et en légendes. Ce prisonnier anonyme, dont le visage était dissimulé par un masque de fer, a été emprisonné à la Bastille au XVIIe siècle. Ces maigres détails ont donné lieu à une multitude de théories et de légendes sur son identité parmi les historiens, les écrivains et même les cinéastes.
Le début d’une légende
Le 18 septembre 1698 marque l’arrivée d’un prisonnier anonyme à la Bastille. Personne ne savait qui il était ni pourquoi il était emprisonné. Pire encore, personne n’a jamais vu le visage du prisonnier dissimulé par un masque de fer. Il avait été enfermé dans une cellule de l’île de Sainte-Marguerite et, plus tôt encore, dans la forteresse de Pinerolo, de sorte que les responsables de la prison le connaissaient bien.
Cependant, le visage de l’homme était complètement caché par un masque de fer, une pratique inhabituelle à l’époque. Ce détail apparemment anodin a donné lieu à une multitude de théories et de légendes sur l’identité de cet individu. Le Masque de fer meurt le 19 novembre 1703, après cinq ans d’isolement total à la Bastille.
Il est enterré dans le cimetière de la prison Saint-Paul et identifié sous le nom de « Marchioly ». Après sa mort, tous ses biens ont été détruits et sa cellule a été complètement démolie, effaçant presque toute trace de son existence. Il n’y avait aucun signe de la présence de l’homme étrange. Puis le Masque de fer fut oublié, comme si tout avait été planifié à l’avance.
De nombreuses hypothèses sur son identité
La Révolution française de 1789, en prenant la Bastille, a révélé le sort de nombreuses victimes de l’arbitraire royal. Mais, le mystère du Masque de fer n’est toujours pas résolu. Les documents le concernant sont introuvables. Il existe plusieurs théories. Pour certains, le personnage caché derrière le masque serait le comte de Vermandois, fils de Louis XIV et de Mademoiselle de la Vallière.
D’autres y voient la représentation par Nicolas Foucault du substitut financier de la royauté, qui s’est imposé dans les premières années du règne de Louis XIV grâce à son autorité. Certains prétendent que l’homme au masque de fer était en fait le gendre secret du « Roi-Soleil ». Cependant, l’une des hypothèses les plus romantiques et intrigantes est celle qui le présente comme le frère jumeau secret de Louis XIV.
Selon cette théorie, il aurait été gardé caché pour éviter toute lutte de pouvoir au sein de la royauté. Cette version, en particulier, a captivé l’imagination de nombreux auteurs et a été popularisée dans la littérature et le cinéma. Voltaire lui-même a contribué à la légende en évoquant l’homme au masque de fer dans une partie du chapitre de son livre Le Siècle de Louis XIV, publié en 1751.
Un mystère qui reste entier
Néanmoins, des preuves indiquent qu’Ercole Matthioli et Eustache Dauger sont les deux seuls détenus hébergés en même temps que le Masque de fer. À la fin des années 1670, Matthiole, un comte italien, tente de tromper Louis XIV lors de discussions politiques et est ensuite enlevé et emprisonné. Son nom semble identique à celui de « Marchioly », le pseudonyme utilisé pour enterrer le Masque de fer, et il fut un prisonnier de longue durée. Malheureusement, Matthioli est décédé en 1694, soit quelques années trop tôt pour être le Masque de fer.
Dans ces conditions, beaucoup suggèrent que le prisonnier derrière le masque est probablement le mystérieux Eustache Dauger, un personnage excentrique de l’époque connu pour son masque de velours. Une lettre d’un ministre royal ordonnant aux geôliers de limiter ses contacts avec les autres et de « le menacer de mort s’il ne parle que de ses besoins réels » était incluse dans son mandat d’arrêt de 1669. Dauger a été régulièrement déplacé entre les prisons.
Néanmoins, malgré ces nombreuses théories, la véritable identité de l’homme au masque de fer reste un mystère. Le récit de l’homme au masque de fer transcende les siècles. Il est devenu une source d’inspiration intarissable pour les créateurs de contenu, des historiens aux cinéastes. La figure de cet homme continue de stimuler l’imagination et de susciter des questions sans réponse.