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Des chercheurs font une découverte « renversante » au sujet de la Lune

Elle rend la mission Artemis III de la NASA encore plus excitante

Lune
— Dotted Yeti / Shutterstock.com

L’étude détaillée de la topographie du plus grand et ancien cratère de la Lune a révélé une trajectoire différente pour la roche spatiale lui ayant donné naissance, avec de vastes implications pour notre compréhension de l’évolution de notre satellite naturel.

Une forme caractéristique

S’étant formé il y a environ 4,3 milliards d’années, soit quelques centaines de millions d’années seulement après la Lune elle-même, le Pôle Sud-Aitken barre sa face cachée. Avec ses 13 kilomètres de profondeur pour quelque 2 500 de large, il s’agit du plus grand bassin d’impact du Système solaire.

Alors que la présence d’épais dépôts rocheux près de son bord nord laissait penser que l’astéroïde en étant à l’origine venait de la direction opposée, Jeffrey Andrews-Hanna, de l’université d’Arizona, et ses collègues ont découvert que la largeur du cratère diminuait progressivement sur un axe nord-sud.

« Nous avons examiné les contours du Pôle Sud-Aitken sous toutes les coutures », expliquent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature. Basées sur des relevés topographiques, gravitationnels et des modélisations de la croûte lunaire, les simulations avancées réalisées ont montré que cette forme caractéristique de « goutte d’eau » ne pouvait être expliquée que par l’impact d’une roche spatiale massive venant du nord.

Un scénario que des comparaisons basées sur les cratères martiens géants Hellas et Utopia, dont l’histoire est étayée par de solides preuves géologiques, ont permis d’appuyer.

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Le Pôle Sud-Aitken (en bleu) — © NASA / GSFC / MIT

De vastes implications

Selon l’équipe, un évènement aussi dramatique aurait profondément modifié la composition interne de notre satellite naturel. Ce brassage coïncidant avec le refroidissement de la Lune, qui se résumait auparavant à un vaste océan de magma, certaines des roches trouvées à proximité du Pôle Sud-Aitken pourraient offrir un aperçu unique de sa géologie profonde, autrement inaccessible.

« Ces découvertes rendent la mission Artemis III de la NASA [qui verra quatre astronautes alunir près de ce bassin lunaire géant courant 2027 et y rechercher de potentielles traces de glace d’eau] encore plus excitante sur le plan scientifique », s’enthousiasme Mahesh Anand, de l’université ouverte de Londres.

« Elles permettront d’en apprendre davantage au sujet des entrailles de la Lune, pour lesquelles nous disposons actuellement d’un nombre très limité d’échantillons. »

Plus tôt cette année, l’équipe d’Andrews-Hanna avait établi que la face proche de notre satellite était sensiblement plus chaude, contribuant à expliquer ses deux visages.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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