Aller au contenu principal

De nouvelles analyses éclairent les causes de la mort des habitants d’Herculanum

Cette cité antique était plus proche du Vésuve que Pompéi

Vésuve
— Andrii Kozak / Shutterstock.com

De nouvelles analyses menées par des géologues italiens suggèrent que le premier nuage de gaz brûlant à avoir atteint la ville antique d’Herculanum, voisine de Pompéi, aurait « vaporisé » ses habitants.

Un nuage de gaz et de poussière volcanique dépassant les 550 °C

Publiés dans la revue Scientific Reports, ces travaux ont impliqué l’examen d’échantillons de bois carbonisé provenant de plusieurs sites d’Herculanum, plus proche du Vésuve que Pompéi. Selon les chercheurs, la carbonisation incomplète de certains d’entre eux indique que la cité romaine a été initialement balayée par une masse de gaz et de poussière connue sous le nom de courant de densité pyroclastique dilué (CDP), en 79 de notre ère.

« Les échantillons prélevés dans le Collegium Augustalium et le Decumanus Maximus indiquent que la température du premier courant de densité pyroclastique dilué à avoir atteint Herculanum dépassait les 550 °C », écrivent les chercheurs. Cet événement précoce a été suivi par une succession de coulées pyroclastiques plus froides qui ont finalement enseveli la ville sous une couche de dépôts volcaniques d’une vingtaine de mètres d’épaisseur.

En raison de sa brièveté et de son intensité, l’événement initial n’a laissé que quelques décimètres de cendres sur le sol. Cependant, le pouvoir destructeur des PDC dilués a été observé à la suite d’éruptions volcaniques plus récentes, comme celle de la Martinique en mai 1902, où près de 30 000 personnes avaient été tuées.

Herculanum
— Andriy Bilous / Shutterstock.com

Des tissus mous vaporisés quasi instantanément

Si les corps de nombreux habitants de Pompéi étaient figés dans un position post-mortem typique connue sous le nom d’attitude pugilistique, la chaleur extrême du courant de densité pyroclastique dilué ayant frappé Herculanum aurait vaporisé quasi instantanément les tissus mous de la grande majorité de ses résidents.

L’une des premières preuves d’un tel scénario avait été mise au jour en 2020. L’analyse de la composition du matériau sombre à l’intérieur d’un crâne découvert au Collegium Augustalium avait à l’époque indiqué qu’il s’agissait d’un cerveau transformé en verre à la suite d’une très brève exposition à des températures extrêmes. Des courants pyroclastiques ultérieurs plus froids auraient permis l’accumulation de cendres et la conservation de l’organe vitrifié.

Selon les auteurs de l’étude, de telles conclusions ont d’importantes implications pour les habitants de la Naples moderne, située à une dizaine de kilomètres du Vésuve. Si un autre PDC dilué devait se produire, le potentiel de survie de la population locale dépendrait essentiellement de la capacité des abris et structures à empêcher l’infiltration de gaz brûlant et de poussière volcanique.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

Étiquettes: , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • TROP BEAUJe suis trop fan de ce genre de site internet de geek c’est grave mon truc XDxoxo <333