2. Guerre biologique avec des béliers et des ânes
La guerre biologique est peut-être la seule chose qui puisse être considérée comme pire que la guerre chimique. Depuis l’Antiquité, les hommes se sont livrés à une guerre biologique les uns contre les autres. Bien sûr, les gens de l’Antiquité ignoraient les germes et les virus, mais ils étaient suffisamment perspicaces pour voir que lorsqu’une personne tombait malade, d’autres personnes dans son entourage commençaient souvent à présenter des symptômes similaires. La peste hittite, qui a balayé la Méditerranée orientale au XIVe siècle avant J.-C., aurait été l’un des premiers exemples de guerre biologique.
Les Hittites auraient utilisé la tularémie, maladie bactérienne causée par Francisella tularensis, en infectant des béliers et des ânes déployés sur les routes commerciales ennemies. Cette stratégie a involontairement contribué à la propagation de la maladie dans la région. Ce qui n’est pas surprenant si l’on considère les informations suivantes des Centers for Disease Control and Prevention : « L’une des bactéries pathogènes les plus infectieuses connues est Francisella tularensis, qui est à l’origine de la tularémie, une zoonose bactérienne. Il suffit d’inhaler ou d’injecter dix germes pour déclencher la maladie. »
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: IFL Science