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Historique en Grande-Bretagne : les énergies renouvelables dépassent les énergies fossiles

Les autres pays industrialisés devraient en prendre de la graine

En Grande-Bretagne, la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables dépasse enfin celle produite à partir de combustibles fossiles. Elle s’appuie principalement sur l’énergie éolienne pour atteindre l’objectif écologique qu’elle s’est fixé. En effet, dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, la Grande-Bretagne veut réduire ses émissions de carbone de 80 % d’ici 2050.

L’ÉLECTRICITÉ PROPRE DÉPASSE LES COMBUSTIBLES FOSSILES EN GRANDE-BRETAGNE

C’est une révolution en Grande-Bretagne. Pour la première fois depuis la révolution industrielle, la quantité d’électricité propre dépasse celle des énergies fossiles dans le pays. Et la situation se maintient depuis le mois de janvier 2019. C’est ce qu’affirme National Grid, un fournisseur d’électricité et de gaz outre-Manche.

L’opérateur confirme distribuer davantage d’électricité propre : 48 % de la production, contre 47 % pour le charbon et le gaz. Les 5 % restants correspondent à la biomasse. L’île connaît depuis dix ans un essor important de l’énergie verte. Et il s’accompagne d’un déclin rapide de l’énergie au charbon.

En effet, selon National Grid, le charbon est tombé de 30 % à 3 %, tandis que l’énergie éolienne a grimpé de 1 % à 19 %. Ces changements sont bien sûr motivés par la nécessité d’agir face à l’urgence climatique. Notamment en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Et en Grande-Bretagne, le secteur de l’électricité est considéré comme le point de départ le plus facile.

STOCKER L’ÉNERGIE DANS LES VOITURES ÉLECTRIQUES ?

Ce grand basculement s’accompagne d’une nouvelle problématique : le stockage de l’énergie. En effet, dans les années à venir, il faudra stocker davantage d’énergie à mesure que la part de l’éolienne et du solaire augmentera. Selon John Pettigrew, PDG de National Grid, la solution intègre les batteries des voitures électriques.

La société travaille donc au développement d’une technologie véhicule-réseau (V2G). Celle-ci pourrait répondre à 10-15 % de la demande en Grande-Bretagne. Avec ce système, très efficace pour réduire les coûts, la charge des voitures pourrait être inversée. Ainsi, les batteries renverraient de l’électricité au réseau, lorsque la demande est à son maximum.

L’un des principaux attributs des véhicules électriques est qu’ils sont équipés d’une batterie et qu’ils peuvent donc être utilisés comme source d’énergie pour alimenter le réseau.

Enfin, si la Grande-Bretagne venait à souffrir de lacunes en matière d’énergie, elle pourrait simplement commercer avec ses voisins du Vieux Continent. Ce qu’elle fait déjà, en privilégiant tout de même des sources d’énergie propre. Ainsi, 63 % de l’électricité importée cette année en Grande-Bretagne provient de sources sans carbone.

Notamment du nucléaire français, qui représente une grande part. Ainsi, grâce à ces choix, la part sans carbone pourrait atteindre les 90 % d’ici 2030, à mesure que la Grande-Bretagne échangera de l’électricité avec le vaste réseau hydroélectrique de la Norvège.

Par Christelle Perret, le

Source: BBC

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