La lutte contre le réchauffement climatique a désormais des répercussions visibles dans l’industrie du charbon. En l’espace de deux ans, le nombre de nouvelles usines à charbon entrées en service et de chantiers démarrés a drastiquement chuté. De tels constats témoignent d’un désir de changer notre manière de produire de l’électricité, mais aussi de réduire notre impact environnemental.

DES CHIFFRES CONSÉQUENTS

En l’espace de deux ans, l’industrie du charbon a reculé de manière significative. C’est ce qu’ont révélé Greenpeace et l’association Sierra Club engagée dans la protection de la nature et le groupe de recherche Coalswarm. Ensemble, ces trois organismes ont analysé le développement des usines à charbon et plus particulièrement les ouvertures et fermetures.

Il s’avère qu’entre 2015 et 2017, le nombre de chantiers démarrés a baissé de 73 % et que le nombre de nouvelles usines mises en route a chuté de 41 %. Les organismes ont aussi constaté la fermeture dans le même laps de temps de 97 GigaWatts de capacité à travers le monde.

LE CHARBON MIS DE COTE DANS LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT ?

Dans le domaine du charbon, la majorité des efforts réalisés afin de réduire leur utilisation est principalement faite aux Etats-Unis (malgré la politique favorable du gouvernement à ce sujet) et dans l’Union européenne.

Il s’agissait généralement d’annonces de fermetures de centrales en fin d’activité et cela devrait se poursuivre encore quelques années. D’ici 2030, 315 GW de capacité devront fermer, car elles seront trop anciennes. Cependant, les pays en voie de développement délaissent également cette option et c’est une vraie surprise.

Le Japon, la Chine et la Corée ont ainsi renoncé à 758 GW de capacité. Ce choix est motivé en partie par le boom des énergies renouvelables. Les énergies éoliennes et solaires sont des choix plus écologiques mais aussi plus économiques pour les investisseurs depuis quelques années. L’Inde participe aussi à cet effort en ne construisant que 17 centrales alors que le pays manque cruellement de production d’électricité.

UN RECUL LOIN D’ÊTRE SUFFISANT ?

De telles initiatives témoignent de l’implication des différentes nations du globe dans la lutte contre le réchauffement climatique. Néanmoins, la place des centrales à charbon est encore trop importante. D’après les spécialistes, il reste difficile de respecter le seuil de 1,5° d’augmentation de la température fixée par les accords de Paris.

Pour tenir cet objectif, il faudrait stopper tous les chantiers en cours, mais aussi fermer la majorité des centrales en activité même si elles n’ont pas atteint les 40 ans de fonctionnement requis. Malgré cela, les trois organismes sont optimistes sur le sujet et ont estimé que d’ici 2022, il y aura davantage de fermetures de centrales au charbon que d’ouvertures.

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