— Ingo Joseph / Pexels

Google a pris une décision : désormais, la multinationale se servira des données de localisation de Maps pour dresser des statistiques sur les déplacements de ses utilisateurs. L’objectif ? Aider les autorités médicales. Cette décision fait écho à celle d’Orange, qui avait prévu de donner à l’Union européenne les données de télécommunication, dans le même but de dresser des statistiques concernant la pandémie.

Vendredi dernier, le 3 avril, Google a donc diffusé des statistiques provenant des données de localisation de ses utilisateurs. 131 pays sont concernés, et la multinationale espère pouvoir aider les autorités publiques à estimer l’efficacité des mesures de confinement. “Alors que la communauté mondiale réagit au Covid-19, nous avons appris des responsables de la santé publique que les mêmes informations que nous utilisons dans des produits tels que Google Maps pourraient être utiles. Ces rapports sur la mobilité visent à donner un aperçu de ce qui a changé en réponse aux politiques de lutte contre le virus.”

C’est la justification de Google sur son site, sur lequel on peut également trouver des graphiques et des statistiques concernant la mobilité et la fréquentation de tout type de lieu, que ce soit des lieux résidentiels, des lieux de transport en commun ou des parcs. En France, par exemple, Google a noté sans étonnement une baisse de 82 % de la fréquentation des parcs, et de 88 % de la fréquentation des commerces “non essentiels”.

Ces statistiques établies par Google font cependant usage de données déjà enregistrées par la multinationale depuis des années. Usuellement, ces données indiquent par exemple à la personne les horaires d’affluence dans un lieu défini ou l’intensité du trafic à un endroit précis. On se rappelle de cet artiste berlinois qui avait créé un véritable embouteillage virtuel en connectant un grand nombre de téléphones à Google après les avoir mis dans un seau.

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