plaie sur la peau
Image d’illustration — Tetiana Tychynska / Shutterstock.com

Une équipe de scientifiques sud-coréens a développé un nouveau gel prometteur pour les greffes cutanées. Basé sur la protéine adhésive produite par les moules pour se fixer aux rochers, celui-ci ne laisse que peu ou pas de cicatrices.

Un gel bioadhésif prometteur

Habituellement, lors d’une greffe de peau, un morceau de tissu cutané est fixé sur une plaie à l’aide de sutures ou d’agrafes, ce qui laisse souvent des cicatrices visibles. La peau transplantée devant se fondre dans les tissus qui l’entourent, le processus de cicatrisation peut par ailleurs s’avérer particulièrement long.

Afin d’améliorer cette procédure, des chercheurs de l’université coréenne des sciences et de la technologie de Pohang ont combiné la protéine adhésive produite par les moules (coacervat) avec un composé hydratant (allantoïne) et une protéine de facteur de croissance épidermique. Le gel bioadhésif ainsi obtenu a ensuite été utilisé pour fixer des sections de peau sur différents types de plaies chez le porc et la souris.

Le composé adhérent agit en libérant dans un premier temps l’allantoïne au niveau de la blessure, puis le facteur de croissance épidermique, qui va entraîner la production de nouvelles cellules cutanées. Au cours des différentes expériences, les chercheurs ont noté une réduction considérable du nombre de cicatrices ainsi qu’un délai de guérison de la plaie largement réduit.

moules au fond de l'eau
— Charlotte Bleijenberg / Shutterstock.com

« Les niveaux de collagène et d’autres facteurs ont été relancés, tandis que la perte de follicules pileux au niveau de la paie s’est avérée minimale », détaille Hyung Joon Cha, auteur principal de l’étude, parue dans le Chemical Engineering Journal. « Le coacervat étant largement biocompatible, aucun effet secondaire significatif n’a été observé. »

Échafaudage biologique

Menant actuellement des essais cliniques, l’équipe estime qu’une telle approche pourrait potentiellement être utilisée pour traiter d’autres types de lésions nécessitant une régénération tissulaire.

« Ce matériau fournit un échafaudage biologique sur lequel les tissus en voie de guérison peuvent se fixer », soulignent les chercheurs. « Les propriétés de liaison aisément ajustables du gel permettent d’envisager son utilisation pour traiter les hernies ou les lésions du tendon d’Achille. »

Dans une autre percée médicale impliquant des protéines produites par les animaux, des chercheurs avaient mis au point une « super colle » à base de venin de serpent, jugulant les hémorragies en quelques secondes.

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