Le lundi 9 mars dernier, l’Institut international de recherche sur la paix (Sipri) de Stockholm a publié les derniers chiffres concernant les ventes d’armes à travers le monde. Les États-Unis demeurent toujours le premier pays le plus exportateur mondial d’armement. La France, quant à elle, grimpe sur la troisième place.
Des transferts d’armes en augmentation dans le monde
L’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm a diffusé lundi dernier une étude sur les ventes d’armes dans le monde. Cette étude a montré que le marché mondial de l’armement est en progression. En effet, entre 2015 et 2019, il a augmenté de 5,5 % en comparaison avec les cinq années précédentes.
Les exportations d’armes se font majoritairement vers le Moyen-Orient. Les importations vers cette région du globe ont progressé de 61 % avec l’Arabie saoudite ayant augmenté les siennes de 130 % afin de devenir le premier importateur mondial. Leurs premiers distributeurs sont les États-Unis (73 %) et le Royaume-Uni (13 %).
“Dans l’ensemble, les transferts d’armes ont augmenté (…), parmi les pays importateurs d’armes, la demande est élevée et semble même avoir un peu augmenté. L’augmentation du nombre d’armes au Moyen-Orient est particulièrement “préoccupante”, la région connaissant des conflits, des tensions et une potentielle nouvelle escalade des conflits”, a rapporté Pieter Wezeman, chercheur de l’Institut.
La France : troisième place du marché mondial des ventes d’armement
Si le pourcentage d’exportations d’armes a augmenté à travers le monde, il a également progressé en France : le marché français progresse de 72 % par rapport à la période allant de 2010 à 2014. L’Hexagone a donc atteint la troisième place du marché mondial des ventes d’armement. En effet, il a réalisé 7,9 % des exportations mondiales de missiles, avions de chasse et navires de guerre entre 2015 à 2019. Il s’agit donc d’un record depuis les années 1990. Au cours des cinq années précédant 2015, la France n’était qu’à la cinquième place du classement. Par ailleurs, en 2018, le ministère des Armées, dans un rapport publié en juin 2019, avait déjà rapporté une progression des exportations d’armement de 30 %, soit 9,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en une année.
“Les exportations d’armes françaises ont atteint leur niveau le plus élevé depuis 1990 (…), l’industrie française de l’armement a bénéficié de la demande d’armes en Égypte (26 % de ses exportations), au Qatar (14 %) et en Inde (14 %)”, explique l’Institut en précisant que ces exportations concernent surtout des avions de combat, dont notamment des Rafale.
Un outil essentiel pour le commerce et la sécurité du pays
Cette augmentation témoigne donc de l’influence importante de la France dans le commerce avec Dassault Aviation en Égypte, avec le Rafale en Inde, avec Naval Group au Brésil, avec les sous-marins en Inde, en Égypte et en Malaisie, et avec les frégates aux Émirats arabes unis. La France demeure tout de même à la troisième place des principaux exportateurs, précédée par les États-Unis (36 %) et la Russie (21 %).
Si le classement des plus gros fournisseurs de l’Arabie saoudite a stagné, celui de la France concernant les siens a fortement évolué. En effet, en 2019, le Qatar a reçu plusieurs dizaines de Rafale commandés entre 2015 et 2017. Ce pays est donc devenu l’un des trois principaux clients de la France, avec également l’Égypte et l’Inde.
Ces différents contrats sont un outil essentiel pour le commerce français et sont considérés comme primordiaux pour la sécurité. “Aucun pays européen n’est capable d’entretenir la compétitivité de son industrie de défense sur son seul marché domestique”, estime Hervé Guillou, PDG de Naval Group. Ainsi, sans ces trois clients, l’Hexagone ne serait pas en capacité d’organiser ses armées et des équipements des plus performants.
Entre concurrence et compétition
“Les exportations françaises vont continuer à se situer à un niveau relativement haut au moins sur les cinq prochaines années”, estime Sipri. De plus, l’Institut explique que l’augmentation de la concurrence rend la compétition des plus complexes. Par exemple, la Chine, qui fournissait ses armements à 40 pays entre 2010 et 2014, en fournit à présent à 53 pays différents. “Je croise les industriels chinois partout dans le monde, du Pakistan à l’Afrique. La politique d’exportation d’armement de la Chine est l’une des composantes de sa stratégie d’État-puissance. Et quand les Chinois ne sont pas là, comme en Inde et aux Philippines, ce sont nos compétiteurs russes qui prennent le relais”, explique Hervé Guillou.
La compétition est d’autant plus rude que les alliances internationales sont de moins en moins importantes. En effet, des tensions sont apparues entre la France et l’Égypte, et l’Hexagone souhaite varier ses approvisionnements, alors qu’il fournissait 35 % des équipements militaires entre 2015 et 2019.
Dans d’autres pays, les exportations ont également diminué : elles ont diminué de 18 % en Russie, de 32 % en Inde et de 39 % au Pakistan. Ces diminutions importantes témoignent néanmoins d’un volonté de la part de chaque pays de produire par eux-mêmes leurs propres armements.
Par Cécile Breton, le
Source: Le Monde
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Catégories: Société, Actualités
Les enfants de la France doivent avoir le devoir de mémoire de ce que les arrières-grands-parents on endurés dans les années 1940.C’est pour cela que la France est le pays des droits de l’homme.
Dissertez sur « qui veut la paix prepare la guerre ».En 1938,certaines presses et une partie de la population disait qu’Hitler était socialiste,et donc rien à craindre.ON NE LE DIT PAS ASSEZ!Les pacifistes de l’époque,les intellectuels!
NE RECOMMENÇONS PAS.
Nous avons la dissuasion nucléaire,c’est bien pour ne pas s’en servir.Mais il est vrai que nous n’avons pas la dissuasion virale.
Ce n’est pas bien,ce n’est pas moral,des sorties pour ceux qui ne connaissent pas la réalité du terrain pensant qu’en supprimant les armes françaises il y aurait moins de conflits!
Les doux rêveurs,toujours les meme et y en a marre.