La ville de San Francisco vient de faire un grand pas dans le domaine de la protection animale en votant l’interdiction de la vente de fourrures neuves. 

UNE NOUVELLE VICTOIRE POUR LES DÉFENSEURS DES ANIMAUX

San Francisco est devenue mardi 20 mars, la première grande ville américaine à interdire la vente de fourrures. Une décision importante qui fait suite à l’interdiction dans deux autres villes californiennes, Berkeley et West Hollywood.

Le décret s’appliquera à partir du 1er janvier 2019 et réjouit déjà Katy Tang, membre du conseil de surveillance de la ville, qui espère envoyer un message fort au reste du monde et donner l’exemple “Pour soutenir ceux qui n’ont pas la parole, mes collègues viennent de voter à 10 contre 0 pour soutenir ma proposition d’interdiction de la vente de vêtements ou accessoires de nouvelle fourrure à partir du 1er janvier 2019”.

C’est également une nouvelle victoire pour les associations de protection des animaux qui jubilent en attendant l’interdiction totale du commerce de fourrure dans le monde. C’est « une victoire historique pour des millions d’animaux confinés cruellement et tués pour leur peau », déclare l’association de défense des animaux HSI (Human Society Interational)

DES AVANCÉES PARTOUT DANS LE MONDE

C’est un nouveau pas, une nouvelle victoire qui va peut-être ouvrir les yeux à d’autres villes, d’autres pays et d’autres marques de luxe. L’Inde et l’état de Sao Paulo au Brésil ont déjà interdit le commerce et l’importation des peaux sur leurs territoires. Les élevages d’animaux dans les fermes de fourrure seront interdits en République Tchèque d’ici janvier 2019, la Norvège, qui était jusqu’alors un des principaux producteurs de fourrure de renard, s’engage à fermer ses 200 à 250 fermes d’ici 2025. En Autriche, en Suisse, en Croatie, au Japon, en Grande-Bretagne, les fermes de fourrure sont également proscrites.

Ces interdictions font réagir les grandes marques de luxe : deux marques, Versace et Furla, viennent d’annoncer qu’elles n’utiliseraient plus de fourrure pour la création de leurs lignes de vêtements. Donatella Versace, la grande patronne de Versace déclare « La fourrure ? Je n’en veux plus. Je ne veux pas avoir besoin de tuer des animaux pour la mode, cela ne me paraît pas juste ».

Des marques comme Calvin Klein, Hugo Boss, Armani, Ralph Lauren,Tommy Hilfiger et Gucci ont, elles, déjà bannies les fourrures de leurs collections et que des marques aussi influentes que celles-ci le fassent est capital. Cela va contribuer à isoler des marques comme Fendi et Burberry qui n’ont pas encore suivi la même voie et qui, sous la pression, vont peut-être changer d’avis.

ET EN FRANCE ?

En France, le commerce de fourrure n’est toujours pas interdit, il croît de 5 % par an, et le marché rapporte chaque année près de 300 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 2 500 personnes. Néanmoins, les mentalités évoluent, les interdictions continuent, les alertes retentissent et la Fédération Française des métiers de la fourrurepréoccupée, réagit comme elle peut au changement en créant une hotline anti-agressions envers les personnes portant de la fourrure ou en s’en prenant aux maisons de luxe qui s’en détournent, les accusant de vouloir tirer un profit d’image.

À San Francisco aussi, les vendeurs réagissent et craignent que l’interdiction de la fourrure ait un impact sérieux sur leurs ventes. Des signes d’inquiétude des pro-fourrures qui ne sont qu’encouragement pour les défenseurs des animaux, et qui promettent de belles avancées. Une seule question subsiste, à quand l’interdiction en France ?

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