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Ces mystérieux fossiles d’un « géant » préhistorique seraient une forme inconnue de vie

Découverts en 1859, les fossiles de Prototaxites ont fait l'objet de nombreuses controverses quant à leur nature

fossile
© Loron et al., bioRxiv, 2025

Il y a plus de 165 ans, des structures fossilisées massives laissées par un organisme connu sous le nom de Prototaxites ont été découvertes. Elles se sont avérées impossibles à catégoriser. Selon un récent rapport, elles appartiennent à une branche qui leur est propre. Autrement dit, elles pourraient être une toute nouvelle forme de vie qui n’existe plus. Explications.

Les premiers conifères

Il y a environ 400 millions d’années, les marais de la fin du Silurien auraient fait pousser un mélange de prêles, de fougères et d’autres plantes prototypes qui nous semblent aujourd’hui totalement étrangères. Parmi eux s’étendaient des tours de 8 mètres de haut, difficiles à identifier. Larges et dépourvus de branches, les chercheurs ont suggéré que ces organismes étaient une forme d’algue ou un ancien conifère.

Des fossiles connus sous le nom de Prototaxites et découverts sur les rives de la baie de Gaspé, au Québec, au Canada, ont d’abord été considérés par le géologue John William Dawson comme les restes d’arbres en décomposition. Cela l’a amené à les nommer « premiers conifères » dans les années 1850.

De conifères à champignons

Bien que cette appellation soit restée, les nombreuses confusions concernant ces fossiles ont perduré, jusqu’à ce que Francis Hueber, paléontologue du Musée national d’histoire naturelle, confirme en 2001 que ces fossiles étaient probablement d’énormes champignons.

Cette conclusion a été confirmée en 2017 par l’analyse d’un fragment fossile supposé provenir de la région proche de celle d’une espèce plus petite de Prototaxites nommée P. taiti. Cette étude prétendait identifier des textures ressemblant aux structures fertiles des champignons Ascomycota actuels. Toutefois, les spécialistes n’étaient pas convaincus, étant donné la possibilité que les fragments distincts n’aient même pas été connectés.

Aucune lignée existante

Le récent rapport publié sur bioRxiv se concentre sur trois fragments différents de P. taiti. Mené par des chercheurs de l’université d’Édimbourg, il soutient qu’il n’y a pas suffisamment de preuves pour conclure que Prototaxites est un champignon. Grâce à un examen de l’anatomie microscopique et à une analyse chimique de ses structures tubulaires, ils ont systématiquement éliminé chaque groupe candidat, ne laissant aucun organisme moderne avec lequel il pourrait partager une sorte de relation ancestrale.

« Sur la base de cette enquête, nous ne sommes pas en mesure d’attribuer Prototaxites à une lignée existante, ce qui renforce son caractère unique », ont affirmé les chercheurs. « Nous concluons que la morphologie et l’empreinte moléculaire de P. taiti sont clairement distinctes de celles des champignons et autres organismes préservés à ses côtés dans le dépôt dévonien, et nous suggérons qu’il est préférable de le considérer comme un membre d’un groupe d’eucaryotes entièrement éteint et non décrit auparavant. »

Par ailleurs, un fossile unique de dinosaure éclaire l’un des plus grands mystères de l’Évolution.

Par Cécile Breton, le

Source: Science Alert

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