Aller au contenu principal

Il y a 152 millions d’années, ces poissons préhistoriques ont tous connu la même mort étrange

Une fin pas vraiment enviable

poissons préhistoriques
— © Ebert & Kölbl-Ebert / Scientifc Reports 2025

L’examen de fossiles de poissons préhistoriques à nageoires rayonnées a révélé qu’ils avaient tous trouvé la mort en ingérant, probablement accidentellement, des céphalopodes presque aussi grands qu’eux.

Tharsis vs bélemnites

Martin Ebert et Martina Kölbl-Ebert de l’université Ludwig Maximilian de Munich en Allemagne sont parvenus à cette conclusion après avoir examiné plusieurs spécimens appartenant au genre Tharsis, exhumés de la formation calcaire de Solnhofen Plattenkalk, dans le sud-est de l’Allemagne.

Vivant à l’époque du Jurassique supérieur, il y a environ 152 millions d’années, ces poissons consommaient essentiellement des larves et du plancton.

Le duo, dont les travaux sont publiés dans la revue Scientific Reports, a constaté que des bélemnites, anciens céphalopodes semblables à des calamars et évoluant en pleine mer, étaient coincées dans la gueule ou l’appareil brachial de bon nombre d’entre eux.

« Dans tous les cas, le rostre [bec] ressortait par l’appareil branchial, tandis que le large phragmocône [coquille interne] de la bélemnite était fermement logé dans l’ouverture buccale », détaillent-ils.

— © Ebert & Kölbl-Ebert / Scientifc Reports 2025

Issue fatale

Il est peu probable que ces poissons micro-carnivores se nourrissaient directement des bélemnites. Le fait que la plupart des fossiles trouvés dans les formations calcaires bavaroises soient couverts de bivalves suggère que leurs carcasses remplies de gaz étaient colonisées par ces minuscules mollusques, qui se régalaient de leurs chairs.

Ces charognes dérivant dans la colonne d’eau auraient constitué un danger mortel pour les Tharsis, qui avaient l’habitude d’aspirer les fragments de tissus mous en décomposition ou les amas d’algues et de bactéries qui les recouvraient.

« Lorsque le rostre pointu d’une bélemnite était accidentellement gobé, ils n’avaient aucun moyen de s’en débarrasser », expliquent les chercheurs. Obstruant leurs branchies, celui-ci finissait par entraîner leur mort par suffocation.

En avril dernier, des fossiles d’amphibiens géants avaient révélé une hécatombe à l’époque des dinosaures.

Par Yann Contegat, le

Source: Science Alert

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *