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Les scientifiques résolvent enfin le mystère d’un monstre marin vieux de 85 millions d’années

Cet ancien prédateur mesurait une douzaine de mètres de long

monstre marin
— © Robert O. Clark / CC-BY

L’étude de nouveaux témoignages fossiles datant de l’ère des dinosaures a conduit à la description d’une toute nouvelle espèce de prédateur marin géant, à la morphologie vraiment étrange.

Mystère paléontologique

Tout avait commencé en 1988, avec la découverte des restes fossilisés d’un ancien géant aquatique près de la rivière canadienne Puntledge (Colombie-Britannique). Si leur examen initial avait suggéré que la créature était un plésiosaure (reptile doté d’un long cou et de dents épaisses et coniques) mesurant une douzaine de mètres de long, le spécimen présentait un ensemble très inhabituel de caractéristiques morphologiques.

Il a fallu plusieurs décennies, et l’analyse d’un squelette partiel remarquablement conservé, vieux de 85 millions d’années, pour que les chercheurs établissent qu’il s’agissait d’un nouveau genre, et d’une nouvelle espèce d’élasmosaure.

Évoluant dans les eaux de ce qui est aujourd’hui l’Amérique du Nord au Crétacé supérieur, ces grands plésiosaures se distinguaient par leur cou surdimensionné par rapport au reste de leur corps, comportant généralement plus de 70 vertèbres.

Fossile de juvénile récemment étudié — © The Courtenay and District Museum and Palaeontology Centre / CC-BY

« La confusion scientifique concernant ce taxon est compréhensible », écrivent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans le Journal of Systematic Palaeontology. « Il présentait un mélange très étrange de traits primitifs et évolués, avec une épaule différant largement de celle des autres élasmosaures connus. »

Traskasaura sandrae

Les adaptations uniques de cet ancien géant, nommé Traskasaura sandrae en hommage à Heather et Michael Trask, qui avaient mis au jour ses témoignages initiaux, lui auraient permis de fondre verticalement sur ses proies. Essentiellement des ammonites, dont il aurait broyé les coquilles avec ses puissantes mâchoires.

« Avec T. sandrae, le nord-ouest du Pacifique tient enfin son reptile mésozoïque », s’enthousiasme Robin O’Keefe de l’université Marshall. « Il s’agissait d’une créature vraiment étrange, et d’un exemple remarquable d’évolution convergente. »

En début d’année, de nouveaux secrets d’un reptile marin à long cou vieux de 183 millions d’années avaient été révélés.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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