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Des paléontologues découvrent un fossile exceptionnel vieux de 520 millions d’années

Il promet d’éclairer l’évolution des arthropodes

fossile
Youti yuanshi — © Smith et al. / Nature 2024

Une équipe de scientifiques a annoncé la découverte d’une minuscule larve de ver préhistorique, datant d’un demi-milliard d’années. Étonnamment bien préservée, cette minuscule créature va contribuer à éclairer l’évolution des arthropodes.

Youti yuanshi

Exhumée de la formation de Yu’anshan, dans la province chinoise de Yunnan (sud du pays), la nouvelle espèce a été baptisée Youti yuanshi. Signifiant littéralement « larve primitive », son nom scientifique fait référence au stade précoce de développement de ce spécimen de ver marin ancien.

La datation de ce témoignage fossile exceptionnel a révélé que Y. yuanshi vivait à l’époque cambrienne, il y a 520 millions d’années environ. Une période géologique lointaine marquée par l’émergence de nombreux groupes d’animaux familiers, tels que les vertébrés et les arthropodes.

Comprenant les insectes et les arachnides, les représentants de ce groupe d’invertébrés possèdent des exosquelettes rigides et des morphologies variées, illustrant leur remarquable capacité d’adaptation, qui leur a permis de conquérir de nombreux milieux.

Vue de la structure interne de la tête de Y. yuanshi — © Smith et al. / Nature 2024

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature, Y. yuanshi se distingue des autres spécimens d’arthropodes primitifs par son remarquable niveau de conservation. L’utilisation de la tomographie à rayons X a permis de créer un modèle 3D ultra-détaillé du fossile, révélant des régions cérébrales préservées, des glandes digestives, ainsi que les vestiges d’un système circulatoire et nerveux primitifs.

Une découverte fossile unique

« Je rêvais de tomber sur une larve d’arthropode ancien, car un meilleur aperçu de leurs différents stades de développement s’avère indispensable pour comprendre leur évolution », explique Martin Smith, chercheur à l’université de Durham et auteur principal de la nouvelle étude.

« Lorsque j’ai vu ces structures internes étonnament bien préservées, ma mâchoire s’est décrochée : comment ces caractéristiques complexes avaient-elles pu échapper à la dégradation et être encore visibles un demi-milliard d’années plus tard ? »

Smith et ses collègues estiment que de futures analyses de la minuscule créature, de la taille d’une graine de pavot, permettront d’éclairer les origines des structures développées par les arthropodes au fil du temps (antennes, pièces buccales, yeux spécialisés…).

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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