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Quand est-ce que l’humanité va disparaitre ? Il existe une équation pour répondre à cette question

Est-ce que notre fin est proche ?

Fin du monde
— leolintang / Shutterstock.com

Est-il possible de savoir quand l’humanité cessera d’exister ? Étant donné le nombre de variables à prendre en compte, on pourrait dire qu’une telle prévision relève du domaine de l’impossible. Pourtant, il existe bel et bien une équation mathématique qui permet d’estimer la fin de l’humanité.

Qu’est-ce que l’argument de l’apocalypse ?

Également appelé « Doomsday argument » ou « Carter catastrophe » en anglais, l’argument de l’apocalypse regroupe des arguments sur la survie probable de l’humanité. Cet argument probabiliste a été introduit pour la première fois par le physicien mathématicien australien Brandon Carter, puis exploré et développé par le philosophe canadien John Leslie. Il existe deux versions dominantes de cet argument débattues dans la littérature. Dans les deux cas, elles font appel à une forme de principe copernicien.

Rappelons que le principe de Copernic est un postulat à visée philosophique selon lequel les humains ne sont pas des observateurs privilégiés de l’univers, et que les observations depuis la Terre sont représentatives de celles depuis la position moyenne dans l’Univers. Ainsi, en ce qui concerne la première version de l’argument de l’apocalypse, elle suggère un glissement de probabilité en faveur des théories prédisant une fin plus proche de notre espèce, en supposant que nous soyons un membre typique – plutôt qu’atypique – de ce groupe. Il s’agit d’une interprétation philosophique de l’argument de l’apocalypse.

L’autre version est son interprétation mathématique. Et d’après cette version, il est possible de prédire la durée totale de tout processus de durée indéfinie en se basant uniquement sur l’hypothèse d’un moment d’observation choisi au hasard. Autrement dit, pour déterminer le moment où l’humanité cessera d’exister, celui qui fait le calcul ne doit pas supposer que les humains se trouvent dans une région particulière du temps et de l’espace. À l’échelle du temps, il y aura un nombre fini d’êtres humains, et il faut supposer que l’on naît à un moment aléatoire de l’histoire de l’humanité, et non à un moment précis comme le début ou la fin.

Quand les humains vont-ils disparaitre ?

Pour mieux comprendre ce raisonnement, on peut se représenter l’existence du mur de Berlin à travers le temps : elle a un début, un milieu et une fin. L’idée étant que connaître la durée passée du monument donne un indice sur sa durée future. Pour un touriste lambda, cette durée passée représente probablement une fraction substantielle de l’existence passée et future du mur. Cela permet ainsi d’estimer avec précision sa durée future. En supposant qu’un touriste a visité le mur à 25 % de sa chronologie ; à ce moment-là, le futur du mur aurait été trois fois plus long que son passé.

S’il l’a visité à 75 % de son existence, le futur n’aurait alors représenté qu’un tiers de la durée passée. En prenant ces deux perspectives, la durée future de l’existence du mur sera entre un tiers et trois fois plus longue que sa durée passée. Dans un article publié dans la revue Nature en 1993, l’astrophysicien Richard Gott s’est basé sur ce raisonnement et sur le fait que le mur avait huit ans. Il a alors calculé que la durée future la plus probable se situait entre 8/3 et 8×3 (soit 2,67 et 24) années supplémentaires. Il estimait que cette prédiction avait 50 % de chances d’être exacte.

Il a ensuite affiné ses calculs pour atteindre 95 % de confiance, et cela lui a permis de prévoir que la disparition du mur se produirait entre 0,21 à 312 ans après la visite touristique. Bien que cela ne semble pas très impressionnant, compte tenu de l’extrême amplitude de l’intervalle, c’était une estimation correcte. Maintenant, il faut remplacer le mur de Berlin par l’humanité. Homo sapiens existe depuis environ 200 000 ans. En prenant en compte son évolution démographique, il est estimé le nombre total d’êtres humains ayant jamais vécu à environ 100 milliards.

Cela signifie qu’environ 100 milliards de personnes ont existé avant un observateur actuel. Ensuite, en prenant compte qu’environ 130 millions de personnes naissent chaque année, cela implique qu’à ce rythme, il ne faudrait qu’environ 760 ans pour que 100 milliards de personnes supplémentaires naissent. En se basant sur le raisonnement de Gott, il y a ainsi 50 % de chances que l’humanité disparaisse d’ici environ 760 ans. Par ailleurs, voici les 3 scénarios de fin du monde les plus probables selon les scientifiques.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: IFL Science

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