Les Vikings ont toujours été considérés comme des combattants brutaux, mais efficaces en toutes circonstances. L’invasion de Paris au IXe siècle en fut la preuve. Mais alors que l’on pensait leurs armées exclusivement composées d’hommes, une nouvelle découverte pourrait tout changer. 

 

Des légendes nombreuses mais des faits rares

La présence de femmes au sein des Vikings a toujours déchaîné les passions. Dans la mythologie nordique, les Valkyries sont les guerrières qui servaient Odin, maître des dieux. Cette légende, qui leur conférait des capacités guerrières exceptionnelles et des armures dantesques, a alimenté bon nombre d’oeuvres connues à ce jour. Ces dernières militarisent alors le rôle de la femme dans la société guerrière que composaient les Vikings. La série Vikings par exemple, voit Katherine Winnick camper le rôle de Lagertha, une Viking sanguinaire. Mais jusqu’ici, les preuves de la présence de femmes parmi les guerriers vikings étaient inexistantes…

La seule preuve d’une influence militaire de la gent féminine chez les Nordiques remonte à 2011, lorsqu’un chercheur en études médiévales à l’Université d’Australie-Occidentale publie dans le magazine Early Medieval Europe des trouvailles concernant la présence de femmes chez les premiers colons vikings, en 900 après J.C. Mais là encore, rien ne prouve leur caractère guerrier et leur place militaire dans cette société patriarcale.

Les Valkyrie, vues par le peintre allemand W.T. Maud

Un squelette découvert dans les années 1880

C’est dans les années 1880 qu’un squelette viking a été découvert en Suède, dans la ville de Birka près de Stockholm. Près du squelette, l’on avait découvert une épée, des flèches à pointes pouvant percer une armure, et des pièces ainsi que le plateau d’un jeu de stratégie. Jusqu’ici, le sexe qu’on lui donnait était celui d’un homme. Logique, puisque dans l’imaginaire collectif, la femme ne s’occupait que de nourrir son homme…

Mais ce n’est que 140 ans plus tard que les analyses ADN ont donné un résultat tout à fait différent. Les archéologues et les généticiens liés au dossier ont en effet découvert que ce n’étaient pas des chromosomes X et Y qui composaient les os du squelette, mais deux chromosomes XX ! Le squelette, nommé Bj 581, avait au moins 30 ans lorsque sa propriétaire est décédée. « C’est la première preuve formelle et génétique d’une guerrière viking », a déclaré Mattias Jakobson, chercheur de l’Université d’Uppsala en Suède.

L’invasion viking à Paris en 835

Une guerrière qui occupait de hautes fonctions ?

Si Bj 581 est la preuve de la présence féminine au sein des armées vikings, elle pourrait aussi démontrer son importance. Le jeu de plateau découvert près du squelette est en effet le signe des capacités stratèges de la trentenaire au moment des faits. Et si elle occupait un grade important ? Peut-être était-elle une meneuse d’hommes ? « Le jeu de stratégie indique qu’elle était un officier, quelqu’un en charge des tactiques qui pouvait mener des troupes au combat », a indiqué Charlotte Hedenstierna, une chercheuse de l’Université de Stockholm.

Si les Valkyries, ces guerrières aux capacités surhumaines, n’existaient probablement pas, les femmes quant à elles auraient bien pu être des pièces maîtresses de la conquête viking. Avec les années passant, nous trouverons sans aucun doute d’autres preuves de l’importance des femmes dans notre histoire. En attendant, vous pourrez toujours vous rabattre sur les séries et films mettant en scène des guerrières pour étancher votre soif de brutalité féminine…

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