chirurgienne
— Monkey Business Images / Shutterstock.com

Une vaste méta-analyse a permis la mise en évidence de différences significatives dans les résultats postopératoires selon le sexe du chirurgien. Ceux-ci s’avérant bien meilleurs lorsque les patients étaient opérés par des femmes.

Des différences significatives

Publiés dans la revue JAMA Surgery, ces travaux ont impliqué l’examen des données médicales d’un million de patients canadiens ayant subi un vaste éventail de chirurgies (courante, non urgente et urgente) entre 2007 et 2019. L’équipe se concentrant spécifiquement sur les « événements indésirables » (décès, réadmission, complication) dans les 90 jours à un an suivant l’opération.

À l’instar d’une récente étude portant sur les résultats de patients ayant subi une cholécystectomie, il s’est avéré que ceux qui avaient été opérés par des chirurgiennes présentaient des issues postopératoires plus favorables.

Globalement, leurs taux de mortalité, probabilité d’être ré-hospitalisé et risque de complications majeures s’avéraient de 12,5 % au cours des trois premiers mois et de 20,7 % au bout d’un an, contre respectivement 13,9 et 25 % lorsque le chirurgien était un homme.

chirurgien
— Gorodenkoff / Shutterstock.com

De façon frappante, les résultats ne semblaient pas influencés par l’âge, le sexe et l’état du santé du patient, l’expérience du praticien ou de l’anesthésiste, le type d’établissement ou la nature de la procédure réalisée, indiquant une tendance générale et systématique.

Une probable plus grande rigueur

Si les causes sous-jacentes de telles différences restent encore obscures, il s’est avéré que les femmes opéraient plus lentement que les hommes (100 minutes en moyenne contre 89 pour une intervention non urgente), suggérant une plus grande rigueur dans le suivi des procédures.

« La précision et la prudence l’emportent très probablement sur la prise de risque et la rapidité lorsqu’il s’agit d’obtenir de bons résultats pour le patient », commente Martin Almquist, chirurgien à l’hôpital universitaire de Skane en Suède.

De tels résultats font également écho à une étude parue en 2022, ayant révélé que les femmes avaient beaucoup plus de risques de décéder lorsque le chirurgien était un homme.

S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments