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Un glacier antarctique se fissure à une vitesse record : près de 130 kilomètres par heure

Une faille de 10,5 kilomètres s'est formée en quelques minutes

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— axily / Shutterstock.com

Des scientifiques ont documenté la fissure la plus rapide jamais observée dans une calotte glaciaire. Longue de 10,5 kilomètres, celle-ci s’est formée en quelques minutes à peine dans l’ouest de l’Antarctique.

Faille record

Les scientifiques s’intéressent de près à la fracturation des glaciers de l’Antarctique, en raison de l’intensification du changement climatique, qui accélère le dégel des calottes glaciaires et favorise ce phénomène.

« Flashée » à 128,7 kilomètres par heure en 2012, la faille récemment décrite concerne le glacier de l’île du Pin, plateforme glaciaire antarctique fondant le plus rapidement, que l’on estime responsable d’environ 25 % de la perte totale de glace du continent. Pour établir cette vitesse de fracturation record, les chercheurs se sont appuyés sur les relevés de différents capteurs ainsi que des observations satellite.

Si ces fissures, souvent précurseurs d’un vêlage (lorsque d’importantes masses de glace se détachent du front d’une plateforme glaciaire et tombent dans la mer), mettent généralement plusieurs mois ou années à se former, ces récentes observations illustrent la vulnérabilité des zones de l’Antarctique les plus affectées par la fonte.

Images satellite prises les 8 (à gauche) et 11 mai 2012 (à droite), montrant l’apparition d’une nouvelle fissure formant un « Y » — © Olinger et al. / AGU Advances 2024

« Un tel phénomène souligne l’importance de rester attentif à ce type de comportement à l’avenir, qui pourrait nous aider à affiner nos modèles de calotte glaciaire à grande échelle », estime Stephanie Olinger, chercheuse à l’université Stanford et auteure principale de la nouvelle étude, publiée dans la revue AGU Advances.

Une physique complexe

La glace des glaciers semble se comporter comme un solide à court terme, mais comme un liquide visqueux semblable à du miel à plus long terme.

Selon Olinger, établir précisément les processus physiques qui influencent la stabilité de ces gigantesques masses de glace s’avère essentiel afin de pouvoir quantifier plus précisément leur contribution à l’élévation future du niveau des océans.

À noter qu’il y a quelques jours, des chercheurs avaient révélé le coupable à l’origine de la fonte du glacier de l’Apocalypse.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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