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— Marina Kochnova / Shutterstock.com

L’examen de données relatives à plus de 400 espèces de mammifères a montré que dans la plupart des cas, les mâles n’étaient pas plus grands que les femelles, démontant ainsi une croyance répandue.

Des résultats surprenants

Le dimorphisme sexuel désigne l’ensemble des différences physiques distinguant mâles et femelles d’une même espèce, autres que les organes de reproduction. S’il peut s’agir de couleurs ou de plumes différentes, chez celles où la compétition intra-sexe est la plus rude, il s’avère plus marqué, avec des attributs supplémentaires (cornes, notamment) et des individus mâles significativement plus grands.

Dans les années 1970, la scientifique Katherine Ralls avait découvert que de nombreuses espèces présentaient un dimorphisme sexuel de taille (SSD) peu marqué, en particulier au sein des grands groupes de mammifères. Cependant, au cours des décennies suivantes, l’utilisation d’ensembles de données limitées (se concentrant principalement sur les primates et les grands carnivores) a contribué à renforcer l’idée que les mâles étaient majoritairement plus imposants.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature Communications, Kaia Tombak et ses collègues ont analysé les données relatives à la masse corporelle de 429 espèces de mammifères, et constaté que chez 38,7 % d’entre elles, mâles et femelles étaient sexuellement monomorphes (de même taille). Ces dernières se révélaient plus grandes dans 16,2 % des cas, quand le schéma inverse concernait 45,1 % des espèces étudiées.

Les différences de taille les plus extrêmes ont été observées chez la chauve-souris Murina peninsularis, avec des femelles 1,4 fois plus massives que les mâles, et l’éléphant de mer du Nord (Mirounga angustirostris), où les mâles présentent une masse plus de trois fois supérieure à celle des femelles.

Des dimorphismes moins marqués que prévu

Globalement, les dimorphismes observés se sont révélés nettement moins marqués que prévu. Un constat que de futures recherches, portant sur davantage de mammifères (regroupant 150 familles et plus de 5 000 espèces), pourraient venir appuyer.

Selon les chercheurs, la persistance de l’idée que les mâles soient plus grands que les femelles serait étroitement liée au fait que les premières études zoologiques aient majoritairement porté sur des espèces où la compétition entre les mâles était la plus féroce.

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