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Bien que beaucoup d’entre nous fassent de leur mieux pour être intéressants, les personnes ennuyeuses sont apparemment partout, selon de nouvelles recherches menées par des scientifiques britanniques.

« L’ennuyeux typique »

Dans le cadre de travaux publiés dans le Personality and Social Psychology Bulletin, une équipe de chercheurs de l’université de l’Essex a cherché à déterminer ce qui rendait une personne ennuyeuse. Ayant impliqué près de 500 sujets, les deux premières études visaient à établir et classer les traits, passe-temps et type d’emplois perçus comme les moins dignes d’intérêt.

Alors que l’analyse de données, la comptabilité, la fiscalité/assurance, les métiers du nettoyage et de la banque constituaient les cinq secteurs professionnels les plus cités, les passe-temps se résumaient à dormir, pratiquer une religion, regarder la télévision, observer les animaux et les mathématiques. Enfin, les traits jugés les plus ennuyeux étaient l’absence de passions/centres d’intérêt, de sens de l’humour, d’opinion ou le fait de se plaindre régulièrement.

Dans les deux études suivantes, lorsqu’on présentait aux sujets des profils de personnes fictives basés sur les éléments préalablement mis en évidence, ces derniers avaient tendance à les considérer comme peu chaleureuses et compétentes et estimaient également que les gens devaient les éviter.

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L’ultime étude impliquait que les sujets inscrivent le montant minimum qu’ils auraient été prêts à accepter pour passer du temps avec différents profils de personnes et, là encore, les sommes étaient beaucoup plus élevées pour les « ennuyeux typiques ».

D’importantes implications

« Ces travaux suggèrent que le fait d’être perçu comme ennuyeux peut avoir des conséquences interpersonnelles substantiellement négatives », estime Wijnand Van Tilburg, auteur principal de l’étude. « Les perceptions peuvent évoluer, mais les gens ne prennent pas toujours le temps de parler à ces personnes, qui n’ont par conséquent pas l’occasion de leur prouver qu’ils ont tort. »

Bien qu’il s’agisse d’une étude relativement restreinte (la majorité des participants vivaient aux États-Unis), les chercheurs britanniques estiment que ces résultats s’appliquent sans doute à la plupart des pays occidentaux, et s’avèrent par conséquent importants pour tenter de briser ces stéréotypes.

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