Actuellement, il est difficile de tenir les adolescents à l’écart des relations amoureuses. Entre curiosité, coup de foudre et passage à l’adolescence, les relations personnelles, aussi bien du point de vue amical que sentimental ou même dans le cercle familial, sont importantes et aident l’adolescent(e) à se construire, à forger sa personnalité, à grandir et à s’affirmer.
La relation amoureuse, un passage obligatoire à l’adolescence ?
Mais qu’en est-il des adolescents qui n’entrent pas encore dans les relations personnelles à cette période ? Sont-ils en retard dans leur développement par rapport aux autres ? Une étude affirme que non.
Brooke Douglas, doctorante en promotion de la santé au Collège de santé publique d’UGA et auteure principale de l’étude, a déclaré que « la majorité des adolescents ont déjà vécu une expérience amoureuse entre 15 et 17 ans ou au milieu de leur adolescence. Cette fréquence élevée a conduit certains chercheurs à considérer que l’expérience amoureuse durant l’adolescence est un comportement normatif. Autrement dit, que les adolescents ayant une relation amoureuse sont ‘à l’heure’ dans leur développement psychologique », rapporte Science Daily.
Toutefois, la chercheuse s’est posé la question suivante : les adolescents qui ne sont pas en couple sont-ils en retard dans leur développement social ? Elle affirme effectivement que « peu d’études ont examiné les caractéristiques des jeunes qui ne sortent pas en couple pendant l’adolescence ». Épaulée par son équipe, elle a ainsi décidé de creuser la question.
Les adolescents n’ayant jamais eu d’expériences amoureuses réussissent mieux
Une étude, publiée dans le Journal of School Health en septembre 2019 et menée par des chercheurs de l’université de Géorgie, a révélé que les adolescents n’ayant pas encore eu de relations amoureuses entre le collège et le lycée réussissent mieux dans certains domaines que ceux qui étaient déjà sortis avec quelqu’un.
Pour arriver à cette conclusion, Pamela Orpinas, co-auteure de l’étude et professeure de promotion de la santé et du comportement, a comparé les compétences émotionnelles et sociales des élèves de seconde et première qui disaient n’avoir jamais eu de relations amoureuses et de leurs pairs qui avaient déjà de l’expérience dans ce domaine. Pour ce faire, les chercheurs ont analysé les données recueillies lors d’une étude réalisée par Orpinas en 2013 chez des adolescents de la classe de sixième à la classe de première étudiant dans le nord-est de la Géorgie.
Chaque printemps, les élèves racontaient leur vie sociale, entre ami(e)s, dans le cercle familial et avec leurs camarades de classe ainsi que la nature de leurs pensées qui présentaient des signes de dépression ou même des pensées autodestructrices. Leurs enseignants ont par la suite rempli des questionnaires évaluant les aptitudes sociales, le sens du leadership et le niveau de dépression de chaque élève.
Ils sont moins déprimés et ont de meilleures aptitudes
Il en résulta que les adolescents célibataires présentaient de meilleures aptitudes sociales et un meilleur sens du leadership. Ils étaient également moins exposés à la dépression que les adolescents ayant eu des expériences amoureuses.
Douglas déclare ainsi que « l’étude réfute la notion de non-fréquentations en tant qu’inadaptés sociaux », elle appelle également les interventions de promotion de la santé dans les écoles et ailleurs « à inclure le célibat en tant qu’option pour un développement normal et sain ».
Elle conclut en ajoutant qu’« en tant que professionnels de la santé publique, nous pouvons mieux affirmer que les adolescents ont la liberté individuelle de choisir s’ils souhaitent ou non avoir des expériences amoureuses et que ces deux options sont acceptables et saines ».
Par Arielle Lovasoa, le
Source: Science Daily
Étiquettes: vie-sociale, relations amoureuses, étude, adolescents
Catégories: Sciences humaines, Actualités
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