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C’est sa fille, Maya, qui a lancé le débat autour des processus de casting adoptés par certains producteurs hollywoodiens. Ethan Hawke livre son avis sur le sujet et regrette que la popularité l’emporte sur le talent.
Il y a quelques jours, nous évoquions les propos de Maya Hawke sur ce nouveau processus de casting très prisé des producteurs hollywoodiens. L’actrice de Stranger Things affirmait que certains producteurs regardaient en premier le nombre de followers d’un acteur avant de l’embaucher, afin de trouver des financements.
Les propos de la jeune femme ont été rapportés à son père, Ethan Hawke, présent au festival de Berlin pour y présenter Blue Moon. Ce dernier a également confirmé avoir déjà été témoin de cette pratique « folle ».
« Parfois, je monte un film et quelqu’un me dit : ‘Oh, tu devrais choisir Suzie’. Je demande : ‘Qui est-elle ?’ On me répond : ‘Elle a 10 millions de followers’. Je demande : ‘OK, cool, a-t-elle déjà joué ? On me dit : ‘Non, mais…’ Et vous vous dites : ‘alors ça va m’aider à faire le film ? C’est fou’ », estime-t-il.
Selon Ethan Hawke, Instagram peut être un couperet pour les jeunes acteurs : « Donc si je n’ai pas cette plateforme publique, je n’ai pas de carrière ? Et si j’ai plus de followers, je pourrais obtenir ce rôle ? C’est quoi ce truc ? »
Puis, Ethan Hawke regrette que les acteurs se focalisent désormais sur le superficiel : « J’aurais aimé qu’ils puissent rencontrer Philip Seymour Hoffman comme je l’ai fait quand j’avais 18 ans, parce que c’est une vie beaucoup plus enrichissante et agréable. J’ai envie de leur dire, va à la salle de sport si tu veux, mais ça ne fera pas de toi… Robert De Niro n’est pas génial parce qu’il a des abdos. Si le rôle l’exige, il les aura, et c’est génial. Mais il est bien plus que ça. »
Les futurs films sont-ils condamnés à ne plus avoir que des acteurs à plusieurs millions d’abonnés sur les réseaux sociaux et au physique parfait ? Il va sans dire que cette pratique déplaît d’ores et déjà, y compris chez les plus jeunes de l’industrie.
Par ailleurs, en 2024, les femmes n’ont réalisé que 16 % des 250 films les plus populaires de l’année.