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Image d’illustration — Porco_Rosso / Shutterstock.com

À son apogée, l’Empire romain mesurait environ cinq millions de kilomètres carrés. Si de nombreux vestiges de cette époque ont d’ores et déjà été découverts, chaque année les archéologues déterrent de nouvelles perles. La plus récente nous vient de Croatie, où un bateau vieux de 2 000 ans a été découvert.

Un trésor caché à seulement deux mètres de profondeur

Au plus grand de sa superficie, l’Empire romain s’étendait sur environ cinq millions de kilomètres. Un territoire suffisamment grand pour laisser des vestiges de son histoire un peu partout en Europe, y compris en Croatie. Navigateurs renommés, les Romains ont longtemps vogué sur la mer Adriatique pour sillonner la région et notamment conquérir la province de Dalmatie en -168.

C’est donc en effectuant des recherches au large de la ville de Sukošan que des archéologues de Zadar ont pu découvrir un navire romain vieux de plus de 2 000 ans. L’embarcation, en très bon état, était cachée sous le sable à seulement deux mètres de profondeur. Cette découverte a d’ailleurs rapidement été confirmée par Mladen Pešić, le directeur du Centre international croate d’archéologie sous-marine, au média croate Zadarski.

Un superbe état de conservation

2 000 ans sous l’eau de la mer Adriatique, ça en fait du temps. Pourtant, ce navire romain semble avoir particulièrement bien résisté à l’eau salée ainsi qu’aux siècles qu’il a vu défiler. Caché et préservé par le sable, ce bateau a pu conserver sa forme et sa structure, comme l’a expliqué Mladen Pešić à Zadarski. « Contrairement à la plupart des navires antiques qui coulent et finissent déformés au fond de la mer, celui-ci a réussi à garder sa forme. Toute sa coque a été conservée, ce qui est une grande spécialité », a-t-il confié.

Seuls quelques Teredinidae (vers de mer) sont parvenus à endommager le bateau à quelques endroits. Malgré tout, ce navire de neuf mètres de long sur trois de large reste bien conservé. Si l’embarcation a été partiellement déterrée, la suite des fouilles ne reprendra pas avant l’année prochaine. En attendant, des échantillons ont été prélevés et envoyés en France comme le révèle Pešić. « Nous avons envoyé des échantillons de tous les éléments en bois en France pour analyse, et en déterminant le matériau, on saura s’il s’agit d’une production locale ou d’une production d’autres régions », a-t-il expliqué.

Pour continuer à préserver cette fabuleuse découverte d’ici la reprise des fouilles, les archéologues vont donc le recouvrir de couches de sable, de géotextile et de pierre. S’il reste encore du travail, Pešić a également confié pouvoir un jour sortir ce bateau de l’eau et l’exposer dans un musée.

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