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Dans le cadre d’un développement prometteur pour le traitement du VIH, quatre enfants nés avec le virus ont obtenu une rémission pendant plus d’un an après avoir interrompu le traitement antirétroviral. Cette recherche à un stade précoce offre une lueur d’espoir pour un avenir où le VIH ne nécessitera peut-être plus de traitements à vie.

Une lueur d’espoir pour les enfants séropositifs

Malheureusement, le VIH peut être transmis d’une mère à son enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. Il s’agit de la manière la plus courante pour les enfants de contracter le VIH, en particulier dans les zones où l’accès aux traitements, qui peuvent réduire considérablement ce risque, est limité. Heureusement, avec des soins médicaux appropriés, les enfants séropositifs peuvent vivre longtemps et en bonne santé. Mais s’il existe effectivement des traitements pour le VIH, ces derniers ne guérissent pas la maladie.

De plus, ces traitements sont à effectuer pour le reste de la vie des patients, ce qui peut tout de même être difficile pour ces derniers, notamment d’un point de vue économique et psychologique. Cependant, il est désormais de plus en plus possible que cela puisse changer à l’avenir. Dans une nouvelle investigation menée par les chercheurs du Johns Hopkins Children’s Center, quatre enfants nés avec le VIH ont pu vivre sans virus pendant plus d’un an après l’arrêt de leurs traitements antirétroviraux.

Cette étude a été présentée à la Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections.

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Vers un meilleur avenir pour les enfants porteurs du VIH

De 2015 à 2017, des scientifiques financés par les National Institutes of Health des États-Unis ont traité des dizaines de bébés séropositifs avec l’un des deux schémas thérapeutiques généralement utilisés pour les soins médicaux des personnes portant le VIH. Environ cinq ans plus tard, ils ont choisi six enfants chez lesquels les traitements ont été interrompus afin de tester la durée de la rémission. Notons que ces enfants n’ont pas été choisis au hasard, mais devaient être suffisamment en bonne santé pour l’arrêt des traitements antirétroviraux.

De plus, l’évolution de leur état de santé a été étroitement surveillée pendant toute la période où ils n’ont plus reçu de traitements antirétroviraux. Chez quatre de ces six enfants, une rémission du VIH (un stade où le virus n’est plus détectable dans le sang et n’affecte plus l’état de santé) a été observée pendant au moins 48 semaines. Trois d’entre eux sont encore en rémission actuellement, après respectivement 48, 52 et 64 semaines après l’arrêt des traitements. Le quatrième était en rémission pendant 80 semaines avant d’atteindre des niveaux redevenus détectables.

Même si le virus est ainsi réapparu chez l’un des enfants, ces rémissions prolongées de la maladie ont offert une lueur d’espoir quant à la découverte d’un moyen permettant aux enfants nés avec le virus de mener une vie totalement normale et saine. « Ces résultats sont révolutionnaires pour la recherche sur la rémission et la guérison du VIH, et ils soulignent également la nécessité de tests néonatals immédiats et d’initiation d’un traitement dans les établissements de soins de santé pour tous les nourrissons potentiellement exposés au VIH in utero », a déclaré le Dr Deborah Persaud, virologue principale de l’étude. Par ailleurs, un Californien de 68 ans a guéri du VIH et d’un cancer du sang !

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