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Votre enfant ne veut pas manger ? Le forcer est contre-productif

Oubliez le chantage, une approche douce est mieux intégrée par les enfants

— Daniel Jedzura / Shutterstock.com

Pour beaucoup de parents, il existe des moments difficiles avec leurs enfants. Si certains appréhendent le moment du bain, pour d’autres, c’est le moment de passer au rayon « Jouets » des supermarchés. Mais il y a un moment auquel la plupart des parents se retrouvent confrontés à une même difficulté : le repas.

Votre enfant fait-il/elle la fine bouche ?

Quand on est jeune ou adulte, le moment du repas est l’un de nos moments préférés alliant détente, gourmandise et peut-être aussi un moment de convivialité en famille, ou avec des proches ou ami(e)s… sauf quand on a un enfant qui fait son difficile ! Un aliment qui ressemble de près ou de loin à un légume ? Un repas pas très ragoûtant ? Et notre petit enfant veut vite sortir de table ! C’est à ce moment-là que les parents usent généralement de tout un stratagème pour amener leur petit à goûter, puis manger et à finir son assiette. Mais ce qui devait être un bon moment peut devenir une vraie épreuve autant pour le parent que l’enfant.

Justement, une récente étude rapportée par Sciencepost nous révèle que forcer les enfants à manger est loin d’être une bonne idée. Ce serait même contre-productif, et ce, même si les parents y arrivent à force de ruses ou en menaçant l’enfant de le punir.

Permettre à l’enfant de manger ce qu’il veut et ce qu’il peut

L’étude en question, publiée dans Pediatrics, a été menée sur 317 familles. Les chercheurs leur ont ainsi fourni un questionnaire et ont observé les habitudes alimentaires des enfants âgés de 4 à 9 ans et comment leur mère s’y prenait pour les faire manger. Il est apparu que bien que l’on imagine qu’un enfant n’a pas de contrôle sur son quotidien, il en a – et l’exerce – au moment des repas.

L’observation a effectivement montré que les enfants étaient moins difficiles lorsque les parents ne les forcent pas à manger les aliments qui ne leur plaisent pas. Le Dr Megan Pesch, pédiatre à l’université du Michigan aux États-Unis, conseille ainsi de ne pas forcer les enfants à manger ni à finir leur assiette, et encore moins de les empêcher de sortir de table après n’avoir entamé qu’une partie de leur assiette.

Dans la même ligne de mire, la pédiatre déclare qu’il est contre-productif de faire du chantage à l’enfant pour le faire manger et, qu’au contraire, il faut encourager l’enfant à faire son propre choix.

Faîtes découvrir le goût des aliments et la joie de cuisiner à votre enfant dès son plus jeune âge !

Pour que les parents n’appréhendent plus le moment de passer à table avec leur enfant, la pédiatre recommande fortement de faire découvrir de nouveaux aliments à l’enfant dès ses 6 mois, autrement dit à la période où il/elle commence à ingérer des aliments solides. Et cela nécessite de la persévérance car, selon une étude parue en 2015, il faut qu’un enfant en bas âge mange un aliment une douzaine de fois avant de pouvoir l’apprécier.

Si votre enfant est plus âgé, vous pouvez également utiliser d’autres méthodes pour l’amener à être moins difficile. Une méthode conseillée par l’experte est de faire participer l’enfant à la préparation du repas en lui confiant de petites tâches. En vous apportant son coup de main, l’enfant sera non seulement ravi de passer un moment avec vous mais il/elle sera également plus à même d’apprécier ce qu’il/elle a concocté.

Par Arielle Lovasoa, le

Source: Sciencepost

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  • Oui sauf que l’on est un modele pour l’enfant et la volonté et la perseverance,le gout de l’effort ca peut aussi passer par l’assiette.
    Votre corps lui sait que manger est vital et le parent qui force l’enfant l’incite a aimer la vie.
    Il aura moins de chance de se suicider.
    A mon age j’ai vu les theories psy changer périodiquement,alors!
    Ne pas finir son assiette est anti écologiste.
    Mais si l’adulte en fait une trop petite quantité,cela nuira à la croissance de l’enfant et l’incitera a être radin.(une etude a été faite sur le sujet?)
    Tout est affaire de mesure et de discernment.