Une récente étude réalisée par des chercheurs japonais a permis de détecter la présence d’une bactérie Fusobacterium chez des femmes souffrant d’endométriose. Grâce à un traitement antibiotique mené sur des souris infectées par cette bactérie, leurs symptômes ont pu être allégés. Cela offre l’espoir d’un futur traitement pour traiter la maladie. Explications.
L’endométriose touche une femme menstruée sur dix à travers le monde. Il s’agit d’une maladie gynécologique chronique qui se caractérise par le développement d’une muqueuse utérine, l’endomètre, en dehors de l’utérus. Elle provoque de fortes douleurs, notamment durant la période des règles ou lors de rapports sexuels. Elle peut aussi causer l’infertilité. Encore mal connue, il n’existe aucun traitement pour la soigner.
Toutefois, grâce à une étude menée au Japon par des chercheurs de l’université de Nagoya, une nouvelle piste pour expliquer cette maladie s’ouvre. Grâce à leur étude, ces scientifiques ont révélé la présence de la bactérie Fusobacterium dans l’utérus de 64 % des femmes atteintes d’endométriose. Cette bactérie contribuerait au développement de la maladie. Chez les autres femmes, 7 % étaient concernées. L’hypothèse d’une infection bactérienne pour expliquer cette pathologie est nouvelle et ouvre la voie vers un futur traitement.
Pour prouver que cette bactérie est impliquée dans la maladie, les experts ont transplanté du tissu d’endomètre d’un groupe de souris à un autre pour créer un modèle de lésions d’endométriose. Après quelques semaines, des lésions typiques de l’endométriose se sont développées sur les souris.
Les chercheurs sont allés plus loin : grâce à un traitement par voie vaginale, ils ont découvert qu’il est possible de réduire le nombre et la taille des lésions engendrées par la bactérie. En 21 jours, les symptômes ont diminué chez les souris. Au moment où nous écrivons, ce traitement n’a pas encore été testé sur des femmes souffrant d’endométriose. Davantage de tests sont encore nécessaires. Pour aller plus loin, voici 7 symptômes de l’endométriose, cette terrible maladie qui touche une femme sur 10.