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Le phénomène climatique La Niña, qui rafraîchit le climat mondial, va faire son retour cette année

La Niña refroidit les eaux du Pacifique équatorial et modifie une grande partie du climat mondial

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© NASA Goddard

Comme nous avons pu le constater au cours de ces dernières années, les températures ne cessent d’augmenter dans de nombreuses régions du monde. Et selon toute vraisemblance, cela va empirer. D’ailleurs, de nouvelles analyses montrent qu’un changement dans le phénomène climatique El Niño risque d’aboutir à l’année la plus chaude jamais enregistrée.

El Niño et La Niña : qu’est-ce que c’est ?

À titre de rappel, El Niño est un phénomène climatique ponctuel et plus ou moins régulier caractérisé par une série complexe de changements affectant la région du Pacifique sud. Les années d’apparition d’El Niño sont notamment marquées par des hausses inhabituelles des températures et l’appauvrissement en nutriments de l’eau dans la partie est de l’océan Pacifique sud. Outre les variations observées dans l’eau, El Niño provoque également une inversion de la configuration des vents, une intensification des averses et une inversion des zones de précipitations et de sècheresse dans les régions limitrophes du Pacifique sud.

Si le phénomène El Niño est désormais bien connu du grand public, il faut savoir qu’il existe un phénomène opposé appelé La Niña. Si El Niño est causé par une hausse anormale des températures des eaux de surface de l’océan Pacifique sud, La Niña est caractérisée par une baisse anormale des températures des eaux de l’océan Pacifique centre. Les conséquences de La Niña sont globalement l’inverse de celles d’El Niño, et cela se manifeste grosso modo par une baisse généralisée de la température régionale.

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— © Jean-Paul Corlin / Wikimedia Commons

Vers une très prochaine transition d’El Niño en La Niña

De manière générale, on peut dire que les phénomènes El Niño et La Niña ne sont pas vraiment liés l’un à l’autre, bien qu’il existe tout de même une certaine corrélation. Et malheureusement, quand l’un de ces phénomènes est induit par l’autre, ce n’est pas un bon présage. Récemment, les scientifiques de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) ont constaté qu’il y avait de nombreux signes de transition rapide d’El Niño – qui est actif depuis juin 2023 – en La Niña.

La NOAA a notamment rapporté un affaiblissement constant d’El Niño, avec une prévision à 85 % que les conditions météorologiques deviendront neutres d’ici le mois de juin, pour ensuite transitionner vers La Niña. Cela devrait se produire entre le mois de juin et le mois d’août, avec une probabilité d’environ 60 %. Notons que, normalement, la phase neutre entre El Niño et La Niña dure au moins deux ans. Cependant, cette période de transition s’est de plus en plus raccourcie au fil du temps, et la prochaine transition se fera probablement en moins de deux mois.

Si ces statistiques semblent un peu abstraites, les conséquences probables de cette inversion le sont moins. Les experts prévoient notamment des périodes de sècheresse et une intensification des saisons d’ouragans en Amérique du Sud. Par ailleurs, il a également été souligné que même si La Niña apporte généralement plus de fraîcheur dans les régions influencées par ce phénomène – notamment aux États-Unis –, il est peu probable que ces régions évitent les canicules pour cette année en raison des conséquences du réchauffement climatique. Ainsi, il reste fort probable que 2024 soit l’année la plus chaude jamais enregistrée.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Live Science

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  • On connaît ces phénomènes depuis un certain temps. Ce qu’on connaît beaucoup moins c’est l’impact précis sur la planète de même que le réchauffement auquel on attribue, par facilité, tous les phénomènes irréguliers qui se produisent.