Sans excès, les analgésiques sont considérés comme étant totalement inoffensifs. Mais une étude a démontré que si les analgésiques sont effectivement efficaces pour certains problèmes de santé, certains d’entre eux ont des effets inexpliqués et potentiellement dangereux sur la santé.

Analgésique, antidouleur, AINS : qu’est-ce que c’est ?

Également appelés antidouleurs ou antalgiques, les analgésiques sont des médicaments pour traiter la douleur. Doliprane, Efferalgan, Dafalgan, Ibuprofène ; il existe un très grand nombre de marques d’antalgiques disponibles sur le marché. Si de nombreuses marques sont similaires, il faut savoir qu’il existe plusieurs types d’antalgiques, et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) les classe en fonction de l’intensité de la douleur qu’ils peuvent traiter. En général, on prend en considération trois types d’antalgiques, et le plus couramment utilisé est le « palier 1 ».

Les antidouleurs classés dans le palier 1 sont des médicaments pour le traitement de douleurs légères et courantes, et cela regroupe les médicaments à base de paracétamol et anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). La majorité des analgésiques du palier 1 peuvent être achetés librement sans ordonnance, mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils ne représentent aucun danger. D’ailleurs, une nouvelle étude réalisée par les chercheurs de l’université Yale a montré que certains de ces médicaments peuvent avoir des effets secondaires surprenants sur le corps humain.

Découverte d’un nouveau mécanisme d’action pour les AINS

Selon les résultats de l’étude publiée dans la revue Immunity, certains AINS peuvent avoir des effets indésirables sur des maladies graves, telles que le cancer et les maladies cardiaques, tandis que d’autres sont associés à la diminution de l’incidence de ces mêmes maladies. Pour mieux comprendre cela, les chercheurs ont réexaminé comment ces médicaments fonctionnent. Jusqu’à présent, les chercheurs pensaient que les effets anti-inflammatoires des AINS résultaient uniquement de l’inhibition de certaines enzymes.

Mais ce mécanisme ne tient pas compte de nombreux résultats cliniques qui varient d’une famille de médicaments à l’autre. Pour aller plus en avant dans leurs recherches, les scientifiques ont ainsi mené des expériences sur des cultures cellulaires et des souris. Ils ont notamment découvert un mécanisme distinct par lequel un sous-ensemble d’AINS réduit l’inflammation. Ce mécanisme est notamment lié à une protéine appelée NFR2. Si elle est activée, cette protéine protège les cellules du corps contre les dommages causés par le stress oxydatif et prévient donc les processus inflammatoires.

Si ce nouveau mécanisme explique ainsi l’efficacité de certains AINS contre l’inflammation, cela n’explique pas pourquoi d’autres ont des effets néfastes sur la santé. Selon les chercheurs, d’autres études devront être menées sur ce sujet, car cela pourrait changer de manière radicale l’usage et les règlementations sur les AINS. « Parce que les gens utilisent si fréquemment des AINS, il est important que nous sachions ce qu’ils font dans le corps », a notamment déclaré Anna Eisenstein, auteure principale de l’étude, dans un communiqué. Par ailleurs, ces études sont également nécessaires pour trouver des moyens plus efficaces d’utiliser ces médicaments pour le traitement des maladies comme l’allergie et les maladies auto-immunes.

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