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Des expériences révèlent l’effet du terrifiant sifflet de la mort aztèque sur le cerveau humain

Bon nombre d’entre eux ont été découverts dans les sépultures de victimes de sacrifices

— Nick van den Broek / Shutterstock.com

Pour la première fois, des scientifiques ont exploré l’effet des sons produits par les sifflets de la mort aztèques sur le cerveau humain, avec des découvertes intrigantes à la clé.

De petits artefacts en argile produisant un son caractéristique

Au fil des décennies, plusieurs exemples de sifflets aztèques ont été découverts. Datant de 1250 à 1521 de notre ère, ces petits artefacts en argile sont reconnaissables à leur forme, rappelant celle d’un crâne humain, et au son strident qu’ils produisent.

Si de tels instruments étaient probablement utilisés sur les champs de bataille, afin d’intimider l’ennemi, le fait que bon nombre d’entre eux aient été découverts dans les sépultures de victimes de sacrifices suggère également une fonction cérémonielle.

Selon différentes recherches, ces sifflets visaient peut-être à évoquer les vents violents et glacials du Mictlan, désignant dans la mythologie aztèque les régions de l’au-delà que devaient parcourir les défunts en vue de libérer leur âme, ou le dieu Ehecatl, dont le souffle était censé déplacer le Soleil et laisser la place à la pluie.

Cerveau en état d’alerte

Afin de mieux cerner leur effet sur notre encéphale, des chercheurs ont récemment mené une série d’expériences psychoacoustiques. En analysant les schémas d’activité neuronale et les réactions des participants, l’équipe a découvert que le cerveau humain, perturbé par le caractère hybride (à la fois naturel et artificiel) du son produit, passait essentiellement en « état d’alerte ».

Qualifié d’effrayant et aversif par les auditeurs, celui-ci a été lié à une altération des processus cognitifs dans les régions fronto-insulaires-pariétales, liés à l’évaluation symbolique, et à une activité cérébrale très spécifique dans les régions corticales auditives de bas niveau, associées à la perception des sons désagréables.

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Communications Psychology, ces résultats renforcent l’idée que l’ambiguïté du son désorientait l’auditeur n’y étant pas habitué, qu’il s’agisse d’un soldat ennemi, d’un futur sacrifié ou d’un membre de l’assistance.

Pour aller plus loin, découvrez ces 5 faits sur le sifflet de la mort.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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