
L’examen de données satellite a permis d’établir qu’un éclair géant observé il y a huit ans au-dessus des États-Unis était le plus long jamais enregistré, dépassant les 800 kilomètres.
Éclair record
Ayant persisté un peu plus de 7 secondes, ce monstre électrique avait déchiré le ciel des Grandes Plaines américaines en octobre 2017. Une région considérée comme un « point chaud orageux », en raison de sa géographie favorisant la combinaison d’orages individuels en systèmes convectifs massifs.
Les relevés des stations terrestres n’ayant à l’époque pas permis de le cartographier entièrement, Michael Peterson, de l’Institut de technologie de Géorgie, et ses collègues se sont récemment appuyés sur les données d’un satellite géostationnaire « chasseurs d’éclairs » pour en révéler la véritable étendue.
Grâce à un nouvel algorithme, l’équipe a pu retracer la trajectoire, et l’origine, de millions d’impulsions lumineuses. « Relier ces différents points a permis de révéler l’ensemble des ramifications de la structure », détaille Peterson.
A stroke of lighting that lasted more than 7 seconds and flashed across 829 kilometres is officially the longest ever recorded https://t.co/T6EmYhO4CB
— New Scientist (@newscientist) August 3, 2025
Il s’est avéré que ce « méga-éclair » avait traversé pas moins de cinq États, de l’est du Texas au Missouri, et affichait une longueur d’au moins 829 kilomètres, soit une distance sensiblement supérieure à celle séparant Paris de Barcelone. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a confirmé qu’il s’agissait du plus long jamais enregistré, dépassant d’une soixantaine de kilomètres le précédent détenteur du record, qui avait frappé dans la même région en 2020.
Des phénomènes spectaculaires et dangereux
Si la cartographie détaillée de cet éclair géant illustre une nouvelle fois l’importance des données satellite, elle souligne également la dangerosité de ces phénomènes.
« La foudre peut frapper très loin de l’orage d’origine », rappelle Randall Cerveny, de l’OMM. « C’est pourquoi certaines personnes parlent d’un éclair bleu, semblant surgir d’un ciel clair. »
En 1975, l’éclair direct le plus meurtrier avait tué 21 personnes s’étant réfugiées dans une hutte au Zimbabwe. Un peu moins de deux décennies plus tard, la foudre avait entraîné le déversement de carburant en feu dans un dépôt égyptien, tuant 469 personnes.
L’an passé, une étude avait révélé que les orages océaniques produisaient les éclairs les plus intenses jamais observés.
Par Yann Contegat, le
Source: New Scientist
Étiquettes: orage, record, éclair
Catégories: Sciences, Actualités