Quoi de mieux qu’un jeu vidéo pour fuir ses tâches ménagères quotidiennes ? Avec Dustforce, pas d’excuse : ce jeu vous propose de peaufiner vos techniques de nettoyage en leur donnant une dimension épique et ludique. SooGeek dépoussière ce jeu surprenant !
Nombreux sont les jeux vidéo à développer leur trame autour de concepts complètement farfelus et parmi eux, Dustforce fait figure de référence. Pas de simulation ici mais un jeu de plates-formes 2D créé par le studio australien Hitbox Team et dévoilé aux joueurs en 2012 sur ordinateur (Mac et PC) puis sur console (PS3, Xbox). Un brin rétro, cette création indépendante changera l’idée que vous avez du ménage en vous demandant de parvenir le plus vite possible à terminer vos niveaux, en les nettoyant.
Dans un univers où la saleté a envahi tous les espaces et modifié les êtres qui y vivaient, une équipe de nettoyeurs appelée Dustforce se lance dans un ménage de grande ampleur. Quatre personnages sont proposés au joueur pour remplir la mission, de même que différentes armes allant du balai au balai-brosse et passant par le plumeau ou l’aspirateur. Evidemment et bien que ces objets ne soient pas très impressionnants, chacun possède des qualités et inconvénients : le choix ne doit donc pas être pris à la légère.
Près de 50 niveaux sont disponibles, mais seule la moitié l’est dès le début du jeu : il faudra de la patience au joueur pour débloquer les autres. Et si les cinquante niveaux de difficulté différents ne lui suffisent pas, le gamer peut toujours se rabattre sur l’éditeur de niveau pour créer lui-même des challenges à sa taille. D’apparence simple, le jeu révèle sa difficulté à mesure de l’avancée du joueur : certains niveaux nécessitent d’être entièrement complétés, sans fautes, pour en développer de nouveaux. Votre manière de nettoyer est même prise en compte dans le score de fin de niveau.
En fin de compte, le joueur devra faire preuve de tactique pour défier la gravité, passer d’une plate-forme à l’autre et calculer sa trajectoire pour éviter les adversaires et nettoyer un maximum de lieux. Seul point regrettable noté par certains gamers, le jeu n’en dévoile que très peu sur les personnages que l’on manie de niveau en niveau. Il faut donc redoubler de patience et d’essais pour comprendre leurs coups spéciaux, différentes capacités et faiblesses.
Au contraire, l’un des points forts de Dustforce est le travail artistique effectué durant le développement du jeu : avec des décors simples, les éléments animés du jeux sont soignés, de même que l’ambiance. Les musiques, elles, sont presque hypnotisantes.
A l’origine de ce projet, on retrouve le designer Woodley Nye qui trouva l’idée du jeu en observant son oncle jardiner. A cette époque, toute l’équipe du studio australien souhaitait développer un jeu sublimant les mouvements de ses personnages. La fluidité du mouvement devait être au centre de leur prochaine création, de même que la liberté du jour. En effet et d’après les développeurs, le joueur ne devait pas être orienté : une fois le tutoriel de début de jeu terminé, le gamer peut aller où il souhaite et découvrir lui-même et à sa façon les niveaux de Dustforce.
Si ses collègues étaient alors sur d’autres projets, tous changèrent leurs plans pour travailler sur le nouveau jeu. L’idée était de l’inscrire à un concours de jeux indépendants nommé l’IndiePub Contest et c’est dans l’optique de remporter le prix que l’équipe s’inspira de Dragon Ball Z pour son esthétisme et de Super Smash Bros. pour le gameplay. en 2010, un prototype du jeu fut soumis au jury et en fin de compte, l’équipe arriva première du concours et remporta un prix de 100 000 $.
Dustforce est une création pour le moins originale conçue par une petite équipe de quatre développeurs australiens qui a su remporter une certaine célébrité dès sa sortie. Pour cause, le jeu devient addictif à mesure qu’il est découvert et la liberté laissée au jour, bien qu’ayant coûté quelques avis négatifs au jeu, est d’un réel intérêt dans l’exploration de Dustforce. Enfin, l’idée de prendre du plaisir en faisant le ménage a su séduire la rédaction de SooGeek qui, à défaut de le faire régulièrement dans la vraie vie, aura passé du temps à s’entraîner !