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Découverte d’un « dragon bleu » préhistorique unique en son genre au Japon

« Aucun analogue moderne ne présente ce type de morphologie corporelle »

mosasaure
Image d’illustration — Lia Koltyrina / Shutterstock.com

À la fin du Crétacé, les océans du globe étaient parcourus par des créatures aussi étranges que fascinantes. Des chercheurs japonais ont récemment décrit l’une des plus redoutables d’entre elles : un mosasaure qui terrorisait les eaux du Pacifique il y a 72 millions d’années.

Megapterygius wakayamaensis

Présentée dans le Journal of Systematic Palaeontology, la nouvelle espèce de reptile préhistorique a été décrite à partir d’un spécimen trouvé dans la préfecture de Wakayama, dans le sud du Japon. Il s’agirait du fossile de mosasaure le plus complet jamais découvert au Japon, ainsi que dans le Pacifique nord-ouest.

Bien que Megapterygius wakayamaensis soit sa dénomination scientifique officielle, Takuya Konishi, de l’université de Cincinnati, l’appelle Wakayama Soryu (signifiant dragon bleu). « En Chine, les dragons vivent dans le ciel, mais sont devenus aquatiques dans la mythologie japonaise », souligne le scientifique.

Cinq années ont été nécessaires pour exposer entièrement le fossile, piégé dans une couche de grès. Un moulage a ensuite été réalisé afin de fournir un aperçu précis de la structure osseuse de la créature préhistorique (qui mesurait environ cinq mètres de long), révélant des caractéristiques morphologiques inattendues.

— © Takumi

Une morphologie atypique

« Ses nageoires arrière était plus longues que ses nageoires avant, et il possédait une queue en forme de gouvernail, ce qui bouleverse notre compréhension de la façon dont les mosasaures se déplaçaient », détaille Konishi. « Aucun analogue moderne ne présente ce type de morphologie corporelle, qu’il s’agisse de poissons, de pingouins ou de tortues de mer. »

Si l’équipe a émis l’hypothèse que les nageoires les plus imposantes auraient pu aider le mosasaure à changer rapidement de direction, les deux plus petites à plonger ou remonter à la surface et la queue à le propulser, leur véritable fonction reste à ce stade obscure. Quoi qu’il en soit, ces caractéristiques, associées à une vision quasi binoculaire, auraient probablement fait de M. wakayamaensis un chasseur redoutable.

L’orientation particulière de ses épines neurales (le long de ses vertèbres) suggère également qu’à l’instar du grand requin blanc, la créature possédait une nageoire dorsale. Une caractéristique partagée avec les baleines, dauphins et marsouins modernes, suggérant une évolution convergente.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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