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La partie d’un dodécaèdre romain a été découverte en Belgique. Cet objet en bronze fascine les archéologues depuis des siècles. Selon eux, cet objet avait une fonction religieuse ou magique.
Un dodécaèdre de l’ère antique
L’archéologue Patrick Shuermans parcourait un champ à Kortessem équipé d’un détecteur de métaux lorsque celui-ci a mis au jour le fragment d’un artefact. Cet objet était incontestablement un dodécaèdre romain en bronze qui daterait de plus de 1 600 ans.
Conscient de sa valeur archéologique, Patrick Shuermans a décidé de remettre sa découverte au musée gallo-romain de Tongres. Guido Creemers, conservateur au sein de ce musée, et ses collègues ont déclaré en décembre qu’il s’agissait bien d’un coin d’un dodécaèdre. L’objet mesurait à l’origine un peu plus de 5 cm de diamètre.
Un dodécaèdre romain est en bronze. Généralement, il ne mesure pas plus de 11 cm et possède 12 faces pentagonales régulières. Il se caractérise par la présence d’un trou circulaire au centre de chaque face et de goujons à chaque coin. En observant attentivement un dodécaèdre, on distingue des motifs décoratifs très variés, tels que des cercles, des lignes et des ocelles.
Difficile de mettre une date exacte sur ce métal, mais les précédentes découvertes ont été faites dans des couches de terre datant du premier au cinquième siècle après Jésus-Christ. Le premier dodécaèdre romain aurait été identifié en Angleterre dans les années 1700. Plus tard, d’autres fragments ont ressurgi de la terre aux Pays-Bas, en France, en Allemagne, en Suisse, en Autriche et en Belgique. Le premier dodécaèdre entier a été repéré à l’extérieur des murs de l’ancienne cité romaine de Tongres en 1939.
Son usage reste une énigme
Une question demeure concernant le dodécaèdre romain : à quoi servait cette figurine en bronze ? Certaines hypothèses émises sont pour le moins insatisfaisantes. Selon Guido Creemers, il pourrait s’agir d’une sorte de calendrier, d’un instrument de mesure, d’un sceptre, etc. D’autres pensent que c’était un outil utilisé dans l’agriculture, une partie d’une arme ou même un jeu.
En l’absence d’informations concrètes concernant cette mystérieuse chose métallique, les chercheurs se sont orientés vers d’autres pistes. La divination ou la sorcellerie étaient, durant l’Empire romain, des activités pratiquées en secret. Raison pour laquelle aucune trace écrite n’a été retrouvée jusqu’à ce jour. De plus, ces objets ont été découverts sur des lieux de sépulture des régions du nord-ouest de l’Empire romain.
Pour aller plus loin, découvrez plus en détail les dodécaèdres romains, ces objets en bronze qui fascinent les archéologues depuis des siècles.
Par Arielle Lovasoa, le
Source: Live science
Étiquettes: dodécaèdre
Catégories: Actualités, Histoire