Si les chats sont souvent considérés comme des animaux solitaires et indépendants, de nouvelles recherches suggèrent que ceux-ci seraient également profondément affectés par la mort de leurs compagnons.
Des comportements évocateurs
Le deuil est un phénomène bien documenté au sein du règne animal, avec des comportements complexes notamment observés chez les éléphants, les cétacés et les chimpanzés. Si une étude italienne récente avait également révélé des changements de comportement évocateurs chez les survivants lorsque l’un des chiens d’un même foyer mourait, une telle tendance n’avait jamais été clairement mise en évidence chez les chats.
« On s’attendait à ce que les chiens, descendant d’animaux vivant en meute, réagissent de façon plus marquée à la mort de l’un de leurs congénères », écrivent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Applied Animal Behaviour Science. « Le fait que les chats domestiques se soient adaptés à la vie avec d’autres animaux suggérait que la perte d’un compagnon pouvait également les affecter. »
Afin d’en savoir plus, Jennifer Vonk et ses collègues de l’université d’Oakland ont interrogé plus de 450 sujets possédant deux animaux de compagnie (deux chats ou un chat et un chien), dont l’un était décédé récemment.
Globalement, ceux-ci ont fait état de comportements récurrents chez le félin survivant, incluant un sommeil perturbé, une perte d’appétit voire un refus de s’alimenter, des miaulements plaintifs, ou des animaux beaucoup moins joueurs.
« Nous avons tendance à penser que les chats sont distants et peu sociables »
Selon l’équipe, ces résultats remettent en question l’idée que les chats soient des animaux asociaux, et suggèrent que le chagrin et la douleur liée à la perte d’un être cher pourraient être universels.
« Nous avons tendance à penser que les chats sont distants et peu sociables, or, dans la nature ces animaux ont tendance à se regrouper et à former des hiérarchies », explique Vonk, ajoutant que les félins ayant passé davantage de temps aux côtés de leur compagnon disparu semblaient également les plus impactés.
Le chagrin ressenti par les propriétaires pourrait également affecter l’animal survivant, se montrant alors plus distant.