Il est tout à fait normal de se sentir un peu déprimé lorsque le temps est maussade, mais il y a une grande différence entre un simple coup de blues et la dépression saisonnière. Également connue sous le nom de trouble affectif saisonnier (TAS), elle survient et disparaît selon un schéma prévisible.
Trouble affectif saisonnier
Si la dépression saisonnière peut survenir au printemps et en été, elle est beaucoup plus fréquente durant les mois les plus sombres et froids de l’année. Persistant jusqu’à la fin de l’hiver, elle est généralement associée à une baisse importante de l’humeur et de l’énergie, une irritabilité, des difficultés à se lever le matin, un désintérêt pour des activités habituellement sources de plaisir et une consommation excessive d’aliments gras et sucrés, entraînant souvent une prise de poids.
Ces symptômes étant également communs à d’autres troubles psychiques, les personnes pensant souffrir de TAS peuvent télécharger et compléter le questionnaire d’évaluation des schémas saisonniers (SPAQ), mis au point dans le années 1980. En cas de score élevé, le patient est encouragé à contacter un professionnel de santé, qui l’examinera et pourra prescrire des analyses sanguines afin d’évaluer notamment ses niveaux d’hormones thyroïdiennes.
En règle générale, une personne doit présenter des fluctuations saisonnières clairement marquées et persistantes dans ses symptômes avant qu’un diagnostic de dépression saisonnière ne soit posé, et des traitements envisagés.
Plusieurs options thérapeutiques
Dans un premier temps, le médecin invite généralement le patient à pratiquer une activité physique régulière, adopter une alimentation plus saine et passer davantage de temps en extérieur. Impliquant une exposition quotidienne à un dispositif imitant la lumière du soleil, la luminothérapie constitue également une option courante. Lorsque ces approches ou un soutien psychologique ne suffisent pas, des antidépresseurs peuvent être prescrits.
À l’heure actuelle, les causes exactes de la dépression saisonnière restent relativement floues, mais il est probable que le manque de lumière solaire interfère avec des neurotransmetteurs clés tels que la sérotonine et la mélatonine, qui régulent respectivement notre humeur et notre sommeil.
Sans surprise, ce trouble est beaucoup plus fréquent dans les pays nordiques, où les hivers sont plus froids, sombres et longs, mais on estime qu’il touche jusqu’à 5 % de la population française.